+Togo mort+ de la Coalition : « Nous irons vaquer à nos occupations habituelles », martèle Mme Raymonde Kayi Lawson de Souza

Mme Raymonde Kayi Lawson de Souza.

Le lundi 18 juin, « nous irons vaquer à nos occupations habituelles, c’est un lundi comme les autres », a martelé Mme Raymonde Kayi Lawson de Souza (Déléguée Nationale du Mouvement des Femmes UNIR/Parti au pouvoir) en réaction à la journée « Togo Mort » décrétée par la coalition de l’opposition.

Les 14 partis politiques de ce regroupement qui manifestent depuis septembre, contre le régime ont appelé les populations à observer la journée « Togo mort » lundi 18 juin « pour exprimer leur désaccord face à la répression systématique des manifestations et exiger la libération immédiate des personnes encore détenues dans le cadre des manifestations, l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifester sur toute l’étendue du territoire national, l’arrêt immédiat des persécutions et rafles etc… ».

« À Unir, nous disons non à la paresse! A Unir, nous disons non à la nonchalance. A Unir, nous disons non à l’oisiveté. C’est pour cela que ce lundi 18 juin, nous irons vaquer à nos occupations habituelles, c’est un lundi comme les autres », a lancé Mme Raymonde Kayi Lawson de Souza ».

« Des marches de protestation, de colère, de dernier avertissement à l’opération dos tourné à la mer, en passant par des vacarmes, ils sont arrivés aujourd’hui à l’opération Togo mort. Militantes convaincues de notre grand parti Unir, ne cédons pas au chantage », a-t-elle averti.

Pour les femmes Unir, a-t-elle poursuivi « le travail libère l’homme et permet de bâtir sa nation comme le recommande la devise du Togo: +Travail, Liberté, Patrie+ ».

« Pour nous, le Togo est cher, une nation bénie de Dieu. Il n’est pas mort notre cher Togo, prouvons-le à ces traîtres, à ces assoiffés de pouvoir, que notre Togo vit et vivra toujours, en ouvrant nos magasins ce lundi, en allant au marché, au champ, à la rivière, au service, partout où nos pas ont l’habitude de fouler sans crainte ni inquiétude », a-t-elle ajouté.

La coalition de l’opposition exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

La communauté internationale, a invité à plusieurs reprises, les protagonistes à la table de négociations, afin de trouver une solution durable à cette crise.

Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue est pratiquement au point mort, après trois séances: 19 février, 23 février et 23 mars. Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010. FIN

Edem Etonam EKUE