Telefood 2019/Camp du futur: A Kpélé, les jeunes et femmes entrepreneurs édifiés sur les étapes de « recherche de financement » (REPORTAGE)

Vue partielle des participants

Les jeunes et femmes agriculteurs et transformateurs de la préfecture de Kpélé à la formation à l’entrepreneuriat agricole ont été formés vendredi sur la « recherche de financement » à l’ENI d’Adéta, localité située à (environ 150 km au nord-ouest de Lomé).

La préfecture de Kpélé est la localité retenue pour la mise en œuvre de Téléfood 2019. Cette localité est favorable aux cultures de rente et aux cultures vivrières.

1000 jeunes et femmes agriculteurs et transformateurs participent à cette formation est assurée par des formateurs venus entre autres du Togo, du Bénin, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la France.

Ils outillent ces apprenants venus de divers segments de chaînes de valeur agricole sur l’élaboration de plans d’affaires, la transformation agroalimentaire, la création et gestion d’entreprise, la  prospection de marchés… afin de faire d’eux de bons et modernes entrepreneurs pour un Togo « Faim zéro ». La formation se poursuit jusqu’au 24 décembre avec l’apothéose le 28 décembre.

Vendredi, les participants à la formation ont été mieux outillés sur la « recherche de financement ». Lam Théo (un des formateurs) a insisté sur deux études financières accessibles à une population qui n’a pas une bonne maîtrise des données financières.

Dans un premier temps, il leur a expliqué les notions de recettes et dépenses,  comment manipuler l’argent qui entre et qui sort de façon très simple en vue d’une bonne gestion financière.

Il s’est appesanti également sur les éléments qui permettent de concevoir le plan d’affaires, c’est-à-dire le document que les coopératives doivent disposer pour pouvoir prétendre à des sources de financement.

Le deuxième point abordé porte sur les sources de financement, notamment les possibilités de financement pour les coopératives.

A ce niveau, deux possibilités ont été identifiées. Il y a, a-t-il souligné, le financement interne ou sur fonds propre. A ce point, il appartient aux coopératives de faire face à leurs besoins de financement.

« Les coopératives utilisent leurs ressources personnelles pour répondre aux besoins de financement de leurs activités », a précisé M. Lam.

Selon lui, la constitution de ce fonds,  peut se faire de plusieurs manières. L’une d’elles, consiste à mettre de côté une épargne de manière régulière et persévérante, ne pas sous-estimez le montant épargné, même les plus minimes.

« Un individu qui a un projet dans un an, peut ouvrir un compte bloqué et y verser quelques économies en fonction de ses possibilités ».

Une autre piste soulignée par l’orateur, est d’impliquer leur entourage dans la recherche de financement (un parent ou un proche peut vous accorder gracieusement une somme d’argent ou vous fournir tel ou tel matériel).

Pour la coopérative, la démarche volontaire de recherche d’associé ou de potentiels investisseurs, amis ou proches qui croient en leur idée et qui sont prêts à les suivre dans leur aventure, est primordiale.

Il s’agit ici, pour les membres de la coopérative, de multiplier les pistes de recherche, de solutions en matière de financement sans être découragés par les probables premières réponses négatives.

La deuxième possibilité concerne le financement externe. Il a mis l’accent sur les différentes possibilités de financement qui existent au niveau de l’environnement togolais pour permettre aux coopératives de pouvoir faire face aux possibilités qui s’offrent à elles en matière de besoin de financement. Il a cité entre autres, les banques classiques comme un mécanisme de financement, le crédit-bail, le financement participatif, l’accompagnement de l’Etat, le MIFA.

A ce niveau, Il a expliqué que le financement participatif permet de mettre en contact des investisseurs et des porteurs de projet à travers une plateforme internet. Grâce à internet, la coopérative peut solliciter des fonds auprès d’un large public via des plateformes internet dédiées.

Ce type de financement peut prendre la forme d’un don, d’un prêt ou d’une prise de participation au capital de la coopérative.

Il y a aussi le crédit-bail qui est une opération de location assortie d’une option d’achat en fin de contrat.

En dernier lieu, Lam Théo a insisté sur la communication : « une coopérative qui dispose de cet élément peut porter un message à l’endroit des personnes morales qui peuvent lui accorder le financement ».

Cette rencontre initiée par le ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique est parrainée par la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Dzigbodi Tségan.

Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en  œuvre des projets de l’opération Téléfood 2019. Cette formation  qui se poursuit jusqu’au 24 décembre, sera marquée par une mini-foire le 28 décembre, au cours de laquelle les producteurs et transformateurs exposeront leurs produits finis. FIN

Envoyé spécial Bolassi ATCHINAKLE (correspondant à Kpalimé)