Sommet UE-Afrique : Le président Faure Gnassingbé « se prononcera sur les sujets qui entrent dans le cadre du dialogue partenarial UE-Afrique, mais également sur ceux qu’il juge importants » (Robert Dussey)

Le quatrième sommet Union européenne (UE)-Afrique se tiendra les 2 et 3 avril à Bruxelles (Belgique). Thème principal de cette grande rencontre: « Investir dans les Populations, la Prospérité et la Paix ».

Quelque 80 chefs d’Etats et de gouvernement dont le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé prendront part aux discussions.

Qu’attend le Togo de ce sommet? quels sont les principaux sujets au menu des débats? Quels sujets intéressent le Togo? etc… Autant de questions posées au chef de la diplomation diplomatie togolaise Robert Dussey.

Savoir News : Quel sens revêt pour vous le thème principal de ce sommet ?

Robert Dussey: Ce thème met en exergue, ma foi, deux convictions aujourd’hui largement partagées sous tous les cieux. Premièrement, celle selon laquelle le développement d’une localité, d’une région ou d’un pays est la somme des développements personnels des populations qui composent cette entité. Deuxièmement, c’est celle qui reconnaît le lien intrinsèque entre paix et développement, autrement dit, il n’y a pas de développement sans paix et vice versa. Vous conviendrez avec moi que la plupart des tensions constatées ça et là sur le continent africain sont le corollaire de pauvreté endémique, d’angoisses et de mécontentements comprimés durant des années, et qui, in fine, sapent tout effort de développement.

Ainsi, l’investissement dans l’humain engendre la prospérité qui contribue à asseoir une paix durable. Cela dit, je note avec satisfaction que notre pays, le Togo, est sur la bonne voie, eu égard aux multiples initiatives du gouvernement en faveur des populations, surtout de la jeunesse, pour promouvoir le développement à la base. L’une des dernières initiatives en date est le lancement en janvier dernier, par le chef de l’Etat, du Fonds national de la finance inclusive qui vise à rendre accessibles les services financiers aux populations exclues des circuits financiers classiques.

Q : Qu’attend le Togo de ce sommet ? Et quel est le sujet qui intéresse le plus le Togo ?

R : Le Togo, comme tous les autres pays africains, attend beaucoup de ce quatrième sommet UE-Afrique. Notre pays entend apporter sa contribution au dialogue partenarial de haut niveau entre l’Union et le continent africain, par rapport au cadre de la coopération entre les deux partenaires pour les années à venir.

Il s’agira également d’entreprendre des consultations de haut rang avec différents partenaires qui seront présents à Bruxelles, en vue de renforcer les partenariats, mais aussi les mobiliser sur leur appui pour la mise en œuvre de notre Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE). La SCAPE est un vaste programme que le Togo ne pourra pas financer par ses seules ressources internes.

C’est pourquoi, des rencontres à la dimension du quatrième sommet UE-Afrique sont des occasions pour échanger avec des investisseurs, qu’ils soient du public ou du privé.

Pour ce qui est de savoir le sujet qui intéresse le plus le Togo lors de ce sommet, je dirai que tous les sujets l’intéressent au même titre. Chercher à établir une hiérarchie entre ces sujets relèverait de la pure subjectivité.

Q : Lundi, lors d’une rencontre avec la presse, vous avez affirmé que le chef de l’Etat participera au sommet et qu’il interviendra également. Sur quels sujets Faure Gnassingbé va-t-il se prononcer ?

R : Le chef de l’Etat se prononcera sur les sujets qui entrent dans le cadre du dialogue partenarial UE-Afrique, mais également sur ceux qu’il juge importants, au regard des impératifs de développement, de stabilité et de sécurité de nos Etats.

Q : Selon un haut responsable européen, ce sommet est un grand rendez-vous au cours duquel les dirigeants africains et européens discuteront d’égal à égal. Etes-vous de son avis ?

R : Je le suis d’autant plus que déjà en 2007, le deuxième sommet UE-Afrique tenu à Lisbonne au Portugal a mis en exergue la nécessité de mettre en place un cadre partenarial égalitaire « gagnant-gagnant », basé sur des objectifs communs et centré sur les peuples. Le principe égalitaire entre Etats est, d’ailleurs, la règle d’or des relations internationales, et il est intéressant que ce principe soit constamment rappelé, quelle que soit la configuration des parties présentes. FIN

Propos recueillis par Junior AUREL

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