Sommet/Sécurité maritime : « Le Togo a réussi à mobiliser tous ses partenaires, afin de réussir ce challenge continental » (Robert Dussey)

Lomé abritera du 10 au 15 octobre, le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité et de la sûreté maritime et le développement en Afrique. C’est la première fois que les chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront sur une thématique si importante.

Plus de 3.000 invités sont donc attendus dans la capitale togolaise pour grand rendez-vous qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.

Principal enjeu de ce sommet : la charte de Lomé. Une fois adoptée, cette charte sera soumise au Conseil de sécurité de l’ONU.
Comment le Togo a pu décrocher l’organisation de ce sommet?

Comment le pays est-il parvenu à un tel succès aussi rapide ? Quelles sont les grandes répercussions économiques positives pour le pays ?… autant te questions posées au ministre des affaires étrangères Robert Dussey, dans une interview à l’Agence Savoir News.

Savoir News : Comment le Togo a pu décrocher l’organisation de ce sommet ?

Robert Dussey : Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez au sommet de Lomé, sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, et qui se tiendra bien le 15 octobre 2016.
Pour vous répondre, je voudrais vous rappeler que le Togo a toujours joué un important rôle dans la diplomatie internationale, notamment dans l’organisation de sommets et conférences internationaux.

En effet, sous la direction du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, la diplomatie togolaise est devenue plus entreprenante, active et pragmatique.

Ce pragmatisme a été prouvé au cours du mandat du Togo au sein du Conseil de sécurité des Nations unies (2011-2013), où le chef de l’Etat a eu le privilège de parler pour la première fois « en tant qu’africain », de la question de la piraterie maritime et de l’expertise développée par son pays contre ce mal.

Convaincu du danger que représente la piraterie maritime pour la santé des mers et océans, le président Faure Essozimna Gnassingbé a introduit le sujet au 24ème sommet de l’Union Africaine à Malabo tenu les 26 et 27 juin 2014.

C’est ainsi que tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement, conscients de la gravité des fléaux qui menacent le facteur important de développement économique que représentent les mers et océans, ont, dans un élan de responsabilité, convenu de tenir à Lomé une session extraordinaire consacrée à cette question.

Comment le pays est parvenu à un tel succès aussi rapide?

Vous parlez de succès (sourires) ! La vision du président de la République est claire et précise. Il s’agit d’œuvrer au retour du Togo sur l’échiquier international afin qu’il puisse retrouver la place qui est la sienne dans le concert des nations. Évidemment, la diplomatie togolaise œuvre pour le développement socioéconomique national mais aussi pour le succès du Togo dans le monde.

Quels sont les moyens mis en œuvre et avec quelle aide ?

Permettez-moi de vous rappeler que c’est un sommet de l’Union Africaine que notre pays, le Togo abrite.

De ce fait, toutes les actions menées à l’initiative du chef de l’Etat sont en parfaite collaboration avec la Commission de l’UA.

Evidemment dans la préparation du prochain sommet de Lomé, le Togo a réussit à mobiliser en terme de ressources, tous ses partenaires que vous connaissez, bilatéraux et multilatéraux afin de réussir ce challenge continental.

Les grandes répercussions économiques positives pour le pays?

Sachez qu’avec les efforts et l’expertise du Togo dans le secteur maritime, notre pays attire davantage d’investisseurs étrangers. Le nombre d’entreprises qui s’installe chaque jour dans la zone portuaire de Lomé et les milliers de personnes qui y travaillent sont une première répercussion économique avant ce sommet.

Mais avec la présence de plus de 3000 invités en octobre prochain, ce sont d’importantes répercussions économiques pour tous les secteurs d’activités dans notre pays (hôtellerie, tourisme, l’informel, les transports, le commerce, bancaire…). FIN

Propos recueillis par Junior AUREL

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