Sommet de Lomé : Début des travaux du comité des représentants permanents, la charte au centre des débats

Les travaux du comité des représentants Permanents (COREP) ont démarré ce mardi à Lomé, rencontre tenue en prélude au sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritime, prévu samedi prochain, a constaté l’Agence Savoir News.

Le COREP est chargé de la gestion des activités quotidiennes de l’UA.

Il prépare notamment les travaux du Conseil exécutif (rencontre des ministres des affaires étrangères). Tous les États membres sont représentés au niveau de ce Comité.

Ainsi, la rencontre ouverte ce mardi, sera consacrée à la préparation de la session extraordinaire du Conseil exécutif. Les membres du COREP plancheront notamment sur le projet de charte sur la sécurité et la sûreté maritime, en vue de faire des recommandations pertinentes au Conseil exécutif.

« Le projet de charte qui fera l’objet d’examen par le conseil exécutif et d’éventuelle approbation par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, traite des questions d’importance capitale », a souligné Chérif Mahamat Zene, président du COREP.

Le principal enjeu du sommet de Lomé est l’adoption de cette charte, texte contrayant qui viendra aider les pays africains à bien mener la lutte contre l’insécurité maritime.

Dans son allocution, le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey, est largement revenu sur les motivations de l’État togolais à prendre à bras-le-corps, l’épineuse question de la piraterie maritime.

« Notre continent est confronté au phénomène sans cesse croissant de l’insécurité en mer. Nos espaces maritimes et nos côtes sont tout le temps attaqués avec une recrudescence d’activités illicites qui constituent une menace dangereuse tant à la sécurité de nos populations, qu’au développement harmonieux de nos États », a-t-il souligné.

Selon le chef de la diplomatie togolaise, « notre continent devra assurer sa part de responsabilité dans la sécurisation des mers et des océans qui l’entoure et qui sont de véritables vecteurs de développement ».

« Ils constituent des espaces privilégiés de création de richesse, grâce à la diversité des activités génératrices de revenus qu’ils favorisent et aux des échanges commerciaux à l’échelle international qu’ils permettent de promouvoir », a précisé M.Dussey.

La charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États parties tout en réaffirmant l’effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière.

Le texte qui s’appuie sur la Stratégie Africaine Intégrée des Mers et des Océans à l’horizon 2050, adoptée par la conférence de l’Union Africaine en janvier 2014, poursuit le gouvernement, traitera des mesures de prévention et de lutte contre la criminalité maritime, ainsi que des engagements et des devoirs des États Parties en termes de mesures socio-économiques à prendre.

Le projet de charte, traite également de l’économie bleue qui à travers la pêche, l’aquaculture, le tourisme maritime, le développement des installations portuaires, entre autres, permettra de créer des emplois, mais aussi d’assurer une exploitation raisonnée, judicieuse et pérenne des ressources disponibles.

Il prévoit également la création d’un « fonds de sécurité et de sûreté maritimes afin de rendre les États autonomes dans la prévention et la lutte.

Précisons que plus de 3.000 invités dont 25 à 30 chefs d’État et de gouvernement sont attendus dans la capitale togolaise pour ce sommet qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.

C’est la première fois que les chefs d’État et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront sur une thématique si importante : la sécurité et la sûreté maritime. FIN

Edem Etonam EKUE

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