CEDEAO/CEEAC : « Nos deux régions sont appelées à gagner la guerre contre l’ignorance, la radicalisation, les fondamentalismes et les extrémismes »

La capitale togolaise abritera lundi, le sommet conjoint CEDEAO/CEEAC (Communauté Économique des États de l’Afrique l’Ouest/Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale), un exemple de « coopération intra-africaine bien réussie » dont les travaux seront axés sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a affirmé Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise.

Une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus à Lomé pour cette grande rencontre. Déjà samedi, ministres des affaires étrangères et ceux de la défense ou de la sécurité des deux espaces communautaires ont adopté le « projet de déclaration de Lomé » à soumettre aux chefs d’État et de gouvernement.

« Nous devons intensifier la coopération entre nos communautés. L’organisation conjointe de ce sommet CEEAC et CEDEAO sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme est la preuve que la coopération interrégionale est en marche en Afrique », a souligné M.Dussey

« L’extrémisme violent et le terrorisme où qu’ils soient, menacent la paix et la stabilité où qu’elles soient. En se mettant ensemble pour faire face ensemble aux périls extrémiste et terroriste, nos deux communautés ont pris la mesure du danger et compris que l’agir synergique est gage d’efficacité. En prenant l’initiative de ce sommet, les deux présidents en exercice de la CEEAC et de la CEDEAO ainsi que les deux Institutions communautaires ont compris que la forme qu’ont prise aujourd’hui les défis sécuritaires et les incertitudes qu’ils induisent en termes de développement et de sécurité humaine rend indispensable l’agir synergique. Le défi étant collectif, la riposte ou l’action doit l’être aussi », a-t-il souligné.

La sécurité, a poursuivi le chef de la diplomatie togolaise, « est un besoin humain vital, un bien public communautaire et interrégional que nous devons défendre à tout prix ».

« La riposte militaire s’impose contre le danger extrémisme et terroriste, mais elle n’est pas un remède suffisant. Nos deux régions sont appelées à gagner la guerre contre l’ignorance, la radicalisation, les fondamentalismes et les extrémismes. Il s’agit de sevrer le terrorisme de ses terreaux favorables par la prévention qui implique l’éducation à la lucidité », a martelé M.Dussey.

Et, « c’est par l’éducation à lucidité que nous aurons raison des endoctrinements, des radicalismes et des extrémismes dont se nourrit le terrorisme. Pour avoir raison du terrorisme, il faut gagner le combat de l’éducation, ici entendue au sens holistique du terme », a-t-il ajouté. FIN

 

Junior AUREL