Agou/Santé sexuelle et reproductive en milieu scolaire : Des élèves des établissements formés à Agou Gadzépé

Participants et responsables de PSAS

Une vingtaine d’élèves filles et garçons de cinq établissements de la préfecture d’Agou, ainsi que cinq enseignants encadreurs ont entamé jeudi à Agou Gadzépé (environ 108 km à l’ouest de Lomé), une formation de trois jours sur la santé sexuelle et reproductive en milieu scolaire, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Initiée par l’association Petite Sœur A Sœur (PSAS), cette formation des +élèves pairs éducateurs+ de la préfecture d’Agou, s’inscrit dans le cadre du projet « Prévention de la violence sexuelle et basée sur le genre et renforcement de la santé sexuelle et reproductive et des droits des enfants et des adolescents au Togo ». Cette formation appuyée par l’Action Medeor et du BMZ.

Le projet vise notamment à prévenir le phénomène de grossesses en milieu scolaires et aussi de lutter contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire dans la préfecture d’Agou.

Les participants seront outillés à travers des exposés, jeux de rôle, discussions de groupe, des brainstormings, des questions-réponses, des travaux de groupes, des exercices, des démonstrations et des projection de films, sur ce que c’est qu’un pair éducateur, son rôle et ses responsabilités.

Ils recevront aussi des notions de base devant leur permettre de communiquer avec leurs pairs camarades et de les amener à adopter des comportements sains et responsables en matière de la santé de la reproduction, d’expliquer à leurs camarades le concept de la santé de la reproduction, l’influence des normes et des valeurs sur la santé sexuelle et de la reproduction chez les jeunes et adolescents et un focus sur la prévention des grossesses en milieu scolaires, les conséquences des grossesses précoces non désirées et des avortements provoqués chez la jeune fille, sur les questions de violences basées, sur l’hygiène et l’assainissement du milieu, sur le genre.

Ils seront également initiés aux stratégies qui pourront leur permettre d’être capables d’aider leurs camarades à évaluer leur niveau de risque d’infection par les IST et aussi faire comprendre aux jeunes et adolescents l’importance des pratiques et des mesures d’hygiène alimentaire et environnementale.

Après la formation, ces pairs éducateurs vont organiser une fois par mois, des causeries éducatives et des entretiens individuels au sein de leurs établissements.

Pour un suivi, il sera organisé après cette formation, des missions semestrielles dans ces établissements par une équipe du personnel de PSAS.

Les enseignants ayant suivi la formation accompagneront leurs élèves dans la mise en œuvre de ce projet dans leurs établissements. Ces derniers plus d’autres enseignants, recevront l’année prochaine, une formation de renforcement de leurs capacités afin de leur permettre de faire durer les acquis du projet sur le terrain.

« Le problème de grossesses précoces constitue un problème majeur chez les adolescents au Togo. Les conséquences qui en découlent sont la déscolarisation, les complications liées à l’accouchement puis la mort», a souligné Mme Ama Yawo-Akototsè (directrice exécutive de PSAS).

Selon Plan International, les grossesses précoces constituent la première cause de décès chez les adolescents de 15 à 19 ans.

« Les filles du premier cycle du secondaire, surtout celles des classes de 4è et 3è sont les plus touchées par le phénomène et l’âge moyen à la première grossesse sur l’ensemble des victimes enquêtées est de 17 ans selon la recherche action de l’UNFPA sur les grossesses (2018-2019).

Elle n’a pas passé sous silence, les efforts du gouvernement et des organisations de la société civile visant à prévenir les grossesses chez les adolescents en milieu scolaire et extrascolaire.

Malgré ces efforts, a poursuivi Mme Yawo-Akototsè, les grossesses sont toujours enregistrées : «A titre d’exemple, dans la région maritime, le nombre de cas est passé de 457 à 900 et de 234 à 287 dans les Savanes entre 2015 et 2018 selon les données des directions régionales de l’éducation».

Elle a invité les autres acteurs et surtout les parents à s’impliquer davantage dans l’éducation sexuelle des enfants en leur parlant permanemment et constamment des conséquences des grossesses précoces. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE