Réparation des victimes : Le PM réaffirme la volonté du gouvernement à assurer au HCRRUN les « conditions idoines »

Le Premier ministre togolais Sélom Komi Klassou a réaffirmé ce vendredi à Notsé (environ 95 km au nord de Lomé), la volonté du gouvernement à assurer au HCRRUN les « conditions idoines lui permettant de répondre, dans la mesure des moyens de l’Etat, aux aspirations des victimes et du peuple togolais tout entier qui aspire profondément aux valeurs de pardon, de tolérance et du vivre-ensemble ».

Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) est un organe chargé de la mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).

Il devra aider à mener des actions de nature à contribuer à l’instauration d’un climat social et politique apaisé nécessaire à la réconciliation nationale, promouvoir les valeurs de coexistence pacifique, la culture du dialogue et de la solidarité, l’acceptation de la diversité de pensées et d’opinions, et promouvoir à travers toutes les instances, entre tous les acteurs de la vie nationale, la réconciliation, la paix, et l’unité nationale.

Dans le but de trouver le modèle de réparation qui peut être appliqué au Togo, représentants des ministères et des institutions de la république, responsables de la société civile et professionnels des médias sont en conclave depuis mercredi.

Et c’est l’ouverture officielle de cette rencontre qui s’est déroulée ce vendredi, cérémonie présidée par le Premier ministre.

Thème principal au cœur de ce conclave : « La réparation des victimes dans le processus de Justice transitionnelle ».

La rencontre a pour objectif notamment de mettre à la disposition des participants, des outils sur le processus de justice transitionnelle avec une emphase sur les différentes formes standardisées de réparation dans un tel processus, et de mener la réflexion sur des innovations liées au contexte togolais.

Selon le Premier ministre, « le programme de réparation proposé par la CVJR et endossé par le gouvernement comporte nombre de dimensions dont la mise en oeuvre exige plusieurs approches que doit étudier et exploiter le HCRRUN à qui le gouvernement renouvelle ici même sa disponibilité, son appui et son accompagnement total ».

« Dans cet esprit, le gouvernement attaché aux principes de l’Etat de droit et convaincu que la réparation des victimes est un précieux outil d’apaisement et un ciment pour l’unité nationale, s’emploiera à assurer au HCRRUN les conditions idoines lui permettant de répondre dans la mesure des moyens de l’Etat aux aspirations des victimes et du peuple togolais tout entier qui aspire profondément aux valeurs de pardon, de tolérance et du vivre-ensemble », a souligné M.Klassou.

Ce dernier a invité les participants « à des réflexions et des échanges féconds qui prennent en compte les réalités togolaises en proposant des mesures qui permettront aux Togolaises et aux Togolais de faire reculer les limites de l’intolérance, du repli identitaire, du régionalisme et de tous les avatars socioculturels qui ont entravé et continuent d’obstruer la voie de l’unité nationale ».

« Je vous exhorte par conséquent, outre les outils que vous offrent les mécanismes de justice transitionnelle, à explorer tous les instruments locaux de conciliation qui sont susceptibles de concourir efficacement à la réparation des préjudices causés tout au long de l’histoire du Togo », a ajouté le chef du gouvernement.

Pour la présidente du HCRRUN, la rencontre de Notsé, permettra aux participants de réfléchir ensemble pour trouver parmi plusieurs mécanismes possibles, « le meilleur mécanisme de réparation qui sied à notre pays ».

« Un mécanisme qui prenne en compte également, les innovations à la portée au regard de notre contexte pour instaurer un climat d’apaisement », a-t-elle précisé.

Le programme de réparation des victimes, « est beaucoup plus complexe et beaucoup plus difficile à mettre en œuvre », a pour sa part indiqué Mgr Nicodème Barrigah, ancien président de la CVJR.

« Car, en dehors des indemnisations (qui sont possibles), il y a d’autres formes de réparation. Par exemple : la restitution, la réhabilitation, la satisfaction et les garanties de non répétition. Le présent atelier a pour finalité, de voir le modèle de réparation qui sera vraiment applicable au Togo », a ajouté le Prélat. FIN

De Notsé, GYBA LE PRINCE/ Rédaction

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