Rencontre de Conakry : Le gouvernement monte au créneau et relate aussi les faits

Selom Komi Klassou.

Le gouvernement est également monté dimanche soir au créneau (à travers un communiqué) pour relater le « schéma » des discussions tenues du 3 au 6 novembre dernier à Conakry entre des délégations du Gouvernement togolais et de la coalition des 14 partis de l’opposition, sous la direction du président Alpha Condé (un des facilitateurs dans la crise togolaise).

Selon le communiqué abondamment relayé sur les réseaux sociaux, deux préoccupations essentielles ont été portées à la considération du gouvernement togolais.

Les deux préoccupations portent sur : la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en application du code électoral togolais et eu égard aux désaccords et contestations au sein des partis politiques de l’opposition parlementaire pour la désignation de ses cinq (05) membres et la possibilité d’une prorogation exceptionnelle du recensement électoral pour une période de trois jours maximum pour répondre aux demandes et doléances de la coalition des 14 partis de l’opposition, sans préjudice de la date du 20 décembre 2018 telle que fixée par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernements pour la tenue des élections législatives.

« Depuis lors, la première préoccupation a été réglée et une solution satisfaisante a été trouvée. Ainsi, le 07 novembre 2018, l’Assemblée nationale s’est réunie et a procédé au remplacement du représentant de l’UFC au sein de la Céni par un candidat issu de l’ANC. Concernant le second point, les experts de la Cédéao ont examiné, en liaison avec la Céni, toutes les implications ainsi que l’impact et les conséquences qu’engendrerait une prorogation exceptionnelle du recensement électoral pour une période de trois jours maximum. Sur la base de ce travail, un programme réaménagé intégrant la possibilité de prorogation exceptionnelle et permettant la tenue des élections le 20 décembre 2018, a été adopté et a fait l’objet de consultations et d’une analyse approfondie de la part de la Commission de la cédéao en coordination avec les facilitateurs », souligne le gouvernement.

C’est sur cette base et conformément aux recommandations des facilitateurs et de la Commission de la Cédéao, poursuit le communiqué « que le Gouvernement a consenti à ce que la Céni puisse procéder à une prorogation exceptionnelle du recensement électoral pour une période maximale de trois jours, du 16 au 18 novembre 2018 sur l’ensemble du territoire national. Ce recensement complémentaire s’effectuera en une seule zone selon les modalités définies par les experts de la Cédéao et la Céni ».

Rappelons que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition avait appelé au boycott, le recensement qui a pris fin le 25 octobre.

Elle exige notamment l’arrêt du processus électoral, la recomposition du bureau de la Céni et la reprise de toutes les activités déjà menées par l’Institution. FIN

Junior AUREL