Réformes/Blocage des discussions : « Il est clair que la responsabilité du blocage actuel incombe à l’ANC… » (Christophe Tchao)

Les discussions en commission à l’Assemblée nationale sur la proposition de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles sont à nouveau bloquées, les députés du parti au pouvoir (Union pour la République /UNIR) et de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) étant toujours à couteaux tirés sur la limitation du mandat présidentiel (10 ans au plus).

Pour les députés de la majorité, le compteur sera remis à zéro, une fois le texte adopté en plénière. Niet, ont rétorqué leurs +adversaires+. Selon ces derniers, seule la Cour constitutionnelle est habilité à trancher en dernière position.

Tout ce débat, tourne autour de la candidature du président Faure Gnassingbé (élu en 2005 et réélu en 2010) à la prochaine présidentielle. Les députés de l’ANC tentent de lui barrer la route pour un troisième mandat, stratégie qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir qui ont déjà rejeté en juin dernier, un projet de loi introduit par le gouvernement, faute de « consensus » sur le sujet. Dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité.

« Il est clair que pour nous, la responsabilité du blocage actuel incombe à l’ANC, on ne comprend pas comment on peut vouloir une chose et en même temps son contraire », a affirmé jeudi soir, M. Christophe Tchao, président du groupe parlementaire UNIR, lors d’un point de presse.

M. Georges Aidam (premier vice-président du parti UNIR) ainsi que M. Christian Trimua (secrétaire d’Etat chargé des relations avec les institutions de la République) ont pris part à cette rencontre.

Les responsables de l’UNIR accusent les députés de l’ANC de multiplier les « obstacles procéduraux et manœuvres dilatoires » pour bloquer le vote du texte.
« UNIR n’a jamais refusé quoi que ce soit. Aujourd’hui, c’est clair que l’ANC ne veut pas les réformes », a souligné M. Tchao pour qui, les députés du parti au pouvoir sont toujours « ouverts à toute forme de négociation pouvant aboutir à un consensus ».

« C’est un arrêt suspensif. Le jour où les positions vont changer, je pense que les travaux vont reprendre. Il faut que l’ANC mette de l’eau dans son vin », a-t-il ajouté.

Mercredi dernier, les députés de l’ANC ont de leur côté accusé le parti au pouvoir de bloquer les discussions. Depuis quelques jours, les deux camps ne cessent de s’accuser, chacun donnant ses raisons et arguments. FIN

Chrystelle MENSAH/Rédaction

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