Reconstruction du Grand Marché de Lomé : Le gouvernement met fin à la polémique

Selom Komi Klassou, Premier ministre togolais.

Le gouvernement a définitivement mis fin mercredi soir à la grande polémique autour du projet de reconstruction du Grand Marché de Lomé, après la sortie fracassante de Jean Pierre Fabre (Maire de la commune de Golfe 4 Amoutivé).

M.Fabre était monté récemment au créneau suite à un avis d’appel d’offres international restreint, portant projet de reconstruction du Grand Marché de Lomé, publié par le cabinet du Premier ministre.

Dans un communiqué de presse, le maire avait demandé formellement au Premier Ministre de suspendre le processus d’appel d’offres en cours et de transférer, pour attribution au Conseil Municipal de la Commune de Golfe 4 Amoutivé, l’intégralité du dossier de la reconstruction du Grand Marché de Lomé, ainsi que tous les autres dossiers relevant des compétences de la Commune de Golfe 4 Amoutivé.

Selon M.Fabre, le site du Grand Marché de Lomé se situe sur le territoire de la commune de Golfe 4 Amoutivé, et la loi portant modification de la loi N° 2007-011 du 13 mars 2007, relative à la décentralisation et aux libertés locales, modifiée par la loi N°2018-003 du 31 janvier 2018, précise en son article 82 que «la construction et la gestion des marchés et abattoirs locaux» relèvent de la compétence propre des maires.

Le gouvernement a décidé d’enterrer définitivement ces genres d’accrochage en adoptant en conseil des ministres, un projet de loi qui définit les attributions et fonctionnement du district autonome du grand Lomé.

La loi du 26 juin 2019 portant modification de la loi du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales, modifiée par la loi du 31 janvier 2018 a créé le District Autonome du Grand Lomé.

Selon le projet de loi adopté, le District Autonome du Grand Lomé est l’autorité locale représentant la ville de Lomé dans son ensemble.

« Les compétences du District Autonome du Grand Lomé couvrent entre autres : – l’assainissement de la capitale et de l’ensemble du Grand Lomé ; – la protection de l’environnement ; – la planification de l’aménagement du territoire du district autonome ; – la promotion et la réalisation des actions économiques, sociales et culturelles ».

« L’État peut confier au District Autonome du Grand Lomé, la gestion des infrastructures d’importance nationale à caractère commercial sportif, sanitaire, culturel, etc. telles que les marchés et les hôtels etc. construits par l’État », souligne le texte.

Par ailleurs, le District Autonome du Grand Lomé regroupe les préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe et les treize communes de ces deux préfectures. FIN

Edem Etonam EKUE