« Doing Business 2019 » : Le Togo rebondit fort et gagne 19 places, la plus grande progression en Afrique

Le Premier ministre (au milieu).

Le Togo a rebondi très fort dans le rapport « Doing Business 2019 » en gagnant 19 places, par rapport au rapport/2018.  Le Togo est passé de la 156ème place en 2017 à la 137ème place sur les 190 économies étudiées, selon le document du Groupe de la Banque mondiale, rendu public ce mercredi. Et c’est la plus grande progression enregistrée en Afrique cette année. Dans le rapport/2018, le Togo avait perdu deux places par rapport au rapport de 2017.

Le rapport « Doing Business 2019 » axé sur le thème « Formation pour mieux reformer » a été officiellement lancé ce mercredi à Washington. Ce rapport a recensé un chiffre record de 314 réformes de l’environnement des affaires dans le monde au cours de l’année dernière.

+Doing Business + présente les indicateurs quantitatifs sur la règlementation des affaires et la protection des droits de propriété de 190 pays. Ce rapport mesure les réglementations affectant 11 domaines de la vie d’une entreprise.

Au Togo, plusieurs personnalités ont assisté en directe au siège de la Banque Mondiale à Lomé, à cet évènement par le biais d’une vidéo conférence de presse, séance présidée par le Premier ministre Komi Sélom Klassou en présence de Mme de Mme Hawa Cissé Wagué (Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Togo).

Le Togo a enregistré cette année, six réformes sur les indicateurs : création d’entreprise, obtention de permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, paiement des impôts et exécution des contrats.

Ces six réformes reconnues par le Doing Business, constituent le plus grand nombre de réformes jamais reconnues pour le Togo depuis le lancement du rapport Doing Business en 2002. Ce qui permet au pays de se hisser dans le Top 10 des économies qui ont le plus amélioré leur cadre réglementaire dans le monde.

Amélioration du score sur l’indice global de la facilité

Le score du Togo sur l’indice global de la facilité s’est amélioré de 6,32 points pour passer de 48,8 dans le rapport 2018 à 55,20 dans le Doing Business 2019.

Le Togo a facilité la création des entreprises en réduisant le capital minimum requis et en permettant aux entrepreneurs de payer les frais directement en guichet automatique.

Mme Hawa Cissé Wagué, lors de la rencontre.

Le pays a aussi rendu plus sûr, le traitement des permis de construire en mettant en place une responsabilité et une assurance décennales et en renforçant le contrôle qualité avant le début des constructions et réduit les coûts d’obtention d’un permis de construire.

Le Togo a amélioré la surveillance et la régulation des pannes d’électricité  et a réduit les coûts de l’électricité en réduisant le montant facturé par le service public pour les travaux extérieurs ainsi que le dépôt de garantie pour une nouvelle connexion.

Le Togo a réduit le temps nécessaire au transfert de propriété en numérisant la majorité des titres fonciers à Lomé et en créant un bureau exclusivement dédié au transfert de propriété

Le Togo a facilité le paiement des impôts en mettant en place une plateforme en ligne et a rendu le paiement des impôts moins coûteux en abaissant le taux de l’impôt sur le revenu des sociétés

Enfin, le pays a facilité l’exécution des contrats en adoptant une loi qui réglemente tous les aspects de la médiation comme mécanisme alternatif de règlement des différends.

Le Togo parmi les quatre pays les plus réformateurs au monde

L’Afrique subsaharienne a enregistré un nouveau record pour la troisième année consécutive, engageant 107 réformes, 40 des 48 économies de la région ont mené au moins une réforme. Quatre pays se sont hissés parmi les pays les plus réformateurs au monde : Le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda.

Rappelons que le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus importantes sources mondiales de soutien financier et technique pour les pays en développement.

Il est composé de cinq institutions connexes : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (AID), la Société financière (SFI), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIDRI).

Chaque institution joue un rôle distinct dans le cadre de la mission de l’organisation, qui est de lutter contre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des habitants des pays en développement. FIN

 

Abbée DJAGLO

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