Promouvoir l’utilisation de moyens de paiement scripturaux : Face à la presse, le GIM-UEMAO se fait connaître davantage

Blaise Ahouantchédé, Directeur général du Groupement Interbancaire monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (GIM-UEMOA) et son équipe, étaient aux professionnels des médias ce mercredi à Lomé, afin de les sensibiliser sur les activités de ladite institution et la faire connaître au grand public, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir news.

M. Ahouantchédé dirige cette Institution depuis plus de 15 ans. Cette rencontre – première du genre à Lomé – était axée surle thème : « GIM-UEMOA, un outil d’intégration régionale et d’inclusion financière au service des administrations publiques-privées et des populations ».

Elle s’inscrit dans le cadre d’une série de missions de vulgarisation, après Cotonou, Bamako, Dakar, Abidjan, Ouagadougou et Niamey.

Le premier responsable de cette institution sous-régionale a d’abord remis les pendules à l’heure.

Selon lui, le GIM-UEMOA, est un organisme international créé en 2003 par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest(BCEAO) et les Banques dans le but de mettre en œuvre un système monétique interbancaire régional de retrait et de paiement électronique.

Cette institution a été créée au moment où il y avait une absence totale d’interopérabilité entre les services financiers par la BCEAO et offre des services de paiement électronique dans l’UEMOA et hors UEMOA.

Vue des journalistes.

« La mission principale du GIM-UEMOA est de réaliser une parfaite interopérabilité entre tous les acteurs de la vie économique et de gérer la monétique interbancaire de la Zone UEMOA dans toutes ses dimensions : réglementaires, opérationnelles…GIM-UEMOA n’est pas une banque et n’émet pas de carte bancaire. C’est un instrument paiement sécurisé alternatif qui assure l’interopérabilité entre 130 banques,  établissements financiers et postaux, structures de micro finance et émetteurs de monnaie électronique dans les 8 pays de l’espace UEMOA » a expliqué M. Ahouantchede.

« Le GIM-UEMOA propose une plateforme d’émission de cartes en partenariat avec les banques et les fournisseurs de services financiers mobile et les sociétés de transfert d’argent. Tout détenteur de carte bancaire d’une banque A n’a donc pas besoin de la carte bancaire d’une banque B avant de faire des transactions, toute carte bancaire est utilisable partout sur le réseau GIM », a-t-il souligné.

« De sa création en 2003 à la fin de l’année 2017, le GIM-UEMOA a vu son réseau passer de 48 à 130 Banques, institutions financières et postales, établissements de monnaie électronique et institutions de microfinances assurant les transactions monétiques pour de 5 millions de porteurs de cartes répertoriés dans les 8 Etats de l’UEMOA », a ajouté le directeur général.

Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, le GIM-UEMOA assure un flux de 700 milliards de Francs CFA dans les institutions financières des huit pays avec seulement un coût unique de 500 francs par transaction.

Au cours de la rencontre M. Ahouantchédé a également présenté les perspectives que vise ce groupement pour les 15 prochaines années.

Vue des journalistes.

Fort de ses acquis et de ses quinze ans d’expériences dans l’intégration monétique entre ses membres, le GIM-UEMOA entend poursuivre sa mission en facilitant l’accès des populations aux services financiers et bancaires.

« L’enjeu principal du GIM-UEMOA est d’élargir sa plateforme de traitement en partenariat avec tous les acteurs et leaders mondiaux de l’industrie des transactions numériques financières. Nous voulons être la future plateforme des services financiers à l’échelle de la CEDEAO, parce que c’est un espace qui compte entre 400 et 500 millions d’habitants. Notre idée, c’est de créer un monde sans cash », a-t-il lancé.

« En ce XXIème siècle, il y a encore des gens qui n’ont pas de carte bancaire. Il faut que les autorités travaillent pour la couverture des localités de nos différents pays en électricité et en Télécom. La réussite du défi du paiement électronique dépend de la qualité de l’électricité et des télécommunications », s’est-il adressé aux autorités et aux banques, les invitant à créer des conditions pour que les transactions durant les jours fériés et les heures de fermeture ne soient pas moindres.

Notons que le GIM-UEMOA, le plus vaste réseau monétique interbancaire de la région est basé à Dakar (Sénégal) et a des antennes dans les huit pays de l’UEMOA (Bénin, le Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et le Togo).

Au Togo, plus de 10 banques participent à cette interopérabilité. FIN

Abbée DJAGLO

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