Programme d’appui à la décentralisation en faveur de Kpalimé: Le bilan à mi-parcours, présenté aux professionnels des médias

Des professionnels des médias de Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), ont été mieux outillés samedi dernier, sur le bilan à mi-parcours des activités du Programme d’Appui à la Décentralisation (PAD) en faveur de cette ville, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

La présentation de ce bilan a été faite par Zohou Koffi Serges, consultant du PAD, chargé de son exécution.

A travers cet exercice, M. Zohou a indiqué que son objectif est de jeter un regard rétrospectif sur ce qui a été fait depuis novembre 2014, d’identifier les difficultés qui ont jalonné le chemin parcouru et de trouver les stratégies nécessaires pour rectifier le tirs à travers les questions des hommes de medias.

Il a ensuite fait cas des infrastructures majeures identifiées dans lesquelles le programme entend se focaliser, pour la simple raison que c’est dans ces domaines que les communes peuvent renflouer des ressources nécessaires pour la mise en œuvre des différentes actions de développement de la commune.

Les journalistes ont pris connaissance des trois composantes du PAD. La composante 1 qui concerne la construction et la réhabilitation des infrastructures économiques et marchandes, parce que susceptibles de rapporter beaucoup d’argent aux communes à savoir les marchés, les gares routières et les abattoirs.

La composante 2, a précisé M. Zohou, est relative au renforcement de capacités d’un certain nombre de cadres de l’administration en matière de maitrise d’ouvrages de la commune.

Cette composante présente en 2 phases : la phase théorique et la phase pratique.

La mise en œuvre de ces deux phases a consisté à renforcer les capacités d’un certain nombre de cadres au niveau de l’administration communale et de certains agents locaux qui accompagnent la mairie sur la maîtrise d’ouvrages de la commune.

Dans la composante 3 qui concerne le suivi-évaluation, il s’est agi de permettre aux citoyens de participer à la gestion de leur commune à travers leur téléphone mobile Togo cellulaire. Au cours de ce processus, il a été créé une plateforme informatisée qui est un serveur logé à l’Union des Communes du Togo (UCT) à partir duquel des messages sont envoyés aux citoyens sur sujet d’intérêt public sur le développement de la commune.

Les citoyens à leur tour, envoient des réponses qui sont enregistrées. Et à la suite de ces réponses, des rapports sont établis avec les membres du Comité de Coordination Locale (CCL) qui supervise l’ensemble des activités du programme, a expliqué M. Zohou.

Le CCL fait ensuite des recommandations au conseil municipal qui prend des décisions par rapport aux inquiétudes et problèmes soulevés par ces citoyens.

Le consultant du PAD a également fait cas des activités réalisées préalablement à la construction du marché, à savoir le recensement des commerçants et commerçantes des marches de la ville. Il y a eu aussi une étude socioéconomique au niveau des marchés pour identifier les produits vendus, les méthodes et les lieux d’approvisionnement et les moyens de déplacement utilisés.

L’objet de cette étude, a-t-il précisé, est d’avoir une idée de la tarification des places après la construction du marché. Cela permettra aussi au programme de faire un budget prévisionnel par rapport au coût des places après les travaux.

La 3ème activité, a mentionné M. Zohou, a porté sur l’étude réalisée par un cabinet sur le mode de gestion de ces marchés. Au terme de l’étude, trois modes notamment la concession, l’affermage et la régie directe ont été proposés à la commune, quitte à elle de choisir le mode le plus adapté à sa réalité et de mettre en place les structures adéquates et conséquentes devant leur permettre de bien gérer le marché.

Il a signalé aussi qu’une autre étude architecturale et technique a été réalisée par un autre cabinet d’étude sur le site du marché. Cette étude a permis de réaliser la dimension du terrain, d’étudier le sol, les paramètres au niveau environnemental et social.

Il n’a pas passé sous silence les difficultés qui ont jalonné le processus : des retards dans la mise en œuvre du suivi-évaluation, des engagements de l’Etat pour appuyer la mairie.

Le programme évolue malgré les difficultés et les obstacles, a mentionné M. Zohou, rassurant au passage les journalistes qu’il restera sur cette lancée pour cette phase du programme.

« La mobilisation continue à travers les médias et à travers les groupes organisés (CDQ, les OSC, les corps de métiers) qui ont été associés et de bien d’autres partenaires ; également les jeunes volontaires recrutés », a-t-il ajouté. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE

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