Processus électoral : Une « répression sans faiblesse » aux fauteurs de troubles, avertit Bawara

Gilbert Bawara.

« Le besoin d’apaisement ne sera pas utilisé pour permettre à certains de se soustraire à des comportements illicites qu’ils poseraient » durant le processus électoral en cours, a averti ce vendredi Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique), annonçant une « répression sans faiblesse » aux fauteurs de troubles.

Les élections législatives sont prévues le 20 décembre, conformément à la feuille de route de la Cédéao. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a également annoncé dans la foulée, la tenue des élections locales et d’un référendum le 16 décembre.

La coalition des 14 partis politiques de l’opposition qui a organisé des dizaines de manifestations à travers plusieurs villes du pays, a appelé les populations à boycotter le recensement électoral, qui a pris fin jeudi. Elle réclame notamment la recomposition du bureau de la commission électorale et de ses démembrements, ainsi que la reprise de toutes les activités déjà menées par cette Institution.

« Aucun citoyen n’a le droit de se faire justice ou de se livrer à des actes de vengeance. Les partis politiques, les acteurs politiques ont la liberté et le droit d’avoir des positions, notamment de décider de ne pas participer à un processus électoral, en particulier au recensement électoral et d’appeler leurs militants à ne pas participer au recensement électoral. Ce qui leur est interdit conformément aux articles 125 du code électoral, c’est de poser des actes qui sont de nature à empêcher d’autres citoyens de participer aux consultations électorales », a souligné Gilbert Bawara sur la radio privée Kanal Fm.

L’État sera « intransigeant et très ferme »

Selon lui, l’État sera « intransigeant et très ferme pour respecter les deux libertés ».

« D’abord la liberté des citoyens ou des partis et acteurs politiques qui ne souhaitent pas ou qui ne désirent pas participer au processus électoral. Mais également, une répression sans faiblesse de tous ceux qui seraient tentés d’avoir des attitudes de poser des actes ou d’avoir des comportements qui sont de nature à empêcher et à entraver d’autres citoyens dans leur liberté, dans leur droit de participer au processus électoral », a précisé le ministre.

Le gouvernement est disposé, a-t-il poursuivi, à mettre à la disposition des acteurs politiques, « des mesures de protection et de sécurité nécessaires ».

Réagissant par rapport aux manifestations annoncées par la coalition et le Front Citoyen Togo Debout (FCTD), M.Bawara a averti : ceux qui commettront des infractions à l’occasion de ces manifestations, vont répondre de leurs actes.

Concernant les actes de violences dénoncés ces derniers jours par la coalition de l’opposition dans le nord du pays notamment à Kara et à Tandjouaré, le gouvernement n’est pas au courant, a souligné le ministre.

Il a invité les populations ainsi que les acteurs politiques à toujours « saisir les forces de l’ordre et la justice pour que les investigations puissent être menées ».

« Le président de la République a instruit hier en conseil, tous les services compétents, notamment les services de sécurité et de justice, d’entreprendre toutes les démarches pour identifier, auteurs des incidents enregistrés afin qu’ils répondent de leurs actes », a-t-il ajouté.

Le président Faure Gnassingbé a également « engagé le gouvernement à tirer tous les enseignements en vue de continuer à améliorer le processus électoral dans notre pays ». FIN

Junior AUREL