Présidentielle: Le scrutin « ne peut constituer un prétexte pour mettre en cause la paix et la sécurité dont le pays jouit », avertit Gilbert Bawara

Gilbert Bawara

Plus de 3,614 millions de togolais se rendront aux urnes le 22 février pour le premier tour de la présidentielle. Au total sept candidats dont le président Faure Gnassingbé, Jean Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition et président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) sont en lice pour ce scrutin.

La campagne électorale doit s’ouvrir le 6 février 2020 à Zéro heure pour prendre fin le 20 février 2020 à minuit.

Dans une sortie effectuée ce dimanche, Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique) a mis en garde tous ceux qui tenteront de mettre en cause la paix et la sécurité dont jouit le Togo.

« L’élection en elle-même constitue un enjeu démocratique important. C’est un défi du point de vue organisationnel et des moyens à mobiliser. Mais l’élection n’est pas une finalité en soi. Elle ne peut pas constituer un prétexte pour mettre en cause la paix et la sécurité dont le pays jouit », a averti Gilbert Bawara, reçu sur New World Tv.

« Il faut que chaque candidat ait à l’esprit qu’au-delà du débat démocratique qui doit avoir lieu légitimement, au-delà de toutes les dispositions qui ont été prises pour assurer le bon déroulement et l’aboutissement du processus électoral, le gouvernement ne ménagera aucun moyen pour mettre hors d’état de nuire, toute personne, quelle que soit sa qualité, candidat ou non, qui agirait de manière incompatible avec les dispositions légales ou les impératifs d’ordre et de sécurité public », a-t-il martelé.

Selon lui, ce scrutin « ne peut pas être l’occasion de rendre vulnérable notre pays ou de rendre fragile notre pays ».

La loi sera respectée de manière rigoureuse

« Ceux qui sont tentés de croire qu’en se prévalant de leur statut de candidat ou d’anciens ceci ou cela, pour poser des actes qui seraient attentatoires à la sécurité et à l’ordre public, il faut qu’ils sachent que la loi sera respectée de manière rigoureuse. L’intérêt de notre pays, nous oblige à aller à ces élections dans un esprit apaisé, dans un esprit de respect mutuel, dans un esprit de débats démocratiques. Personne ne sera dispensé de l’obligation d’agir, de se comporter de manière à préserver la sécurité et l’ordre public », a-t-il souligné.

« Faisons de l’élection, un rendez-vous démocratique, un rendez-vous de débat d’idées, de confrontation des projets, mais ça ne sera jamais, une raison pour mettre en cause l’ordre public et la sécurité ».

Environ 10.000 gendarmes et policiers de La Force sécurité élection présidentielle (FOSEP) seront déployés sur l’ensemble du pays durant tout le processus. Les forces de l’ordre et de sécurité voteront le jeudi 20 février, afin d’assurer la sécurité, le jour du vote général.

Scrutin dans le strict respect du cadre légal

Cette présidentielle se déroulera dans le « strict respect du cadre légal », a indiqué M.Bawara.

A en croire le ministre, « l’ensemble du processus électoral non seulement, se déroule en toute régularité, mais en toute conformité avec les lois et les règlements qui régissent. Mais en plus, des dispositions particulières sont prises et visent à renforcer et à consolider le caractère fiable, crédible et incontestable du processus électoral ».

Pour la fiabilité des procès verbaux des résultats, M.Bawara a rassuré : « les délégués des candidats ont le droit d’avoir copie du procès verbal des résultats. C’est ce que la loi et les règlements prévoient et cela doit être respecté. Je suis sûr que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) prendra des dispositions pour que toutes les dispositions légales et réglementaires soient respectées ».

« Les membres des bureaux de vote sont de tendances différentes (pouvoir et opposition), et ces derniers ont le droit — après voir signé le procès verbal des résultats — d’avoir chacun une copie. L’acheminement ou la transmission du procès verbal ne se fait pas par un seul individu. A partir de ce moment, nous estimons que toutes les conditions sont garanties pour assurer la fiabilité et la traçabilité des procès verbaux des résultats ».

Bilan 2005-2020: des améliorations significatives

Le ministre de la fonction publique n’a pas passé sous silence, le bilan des trois mandats du président Faure Gnassingbé.

« Il y a des défis à relever et des besoins à satisfaire, c’est une réalité. Personne ne peut le dénier. Nous sommes les premiers à en être conscients. Le président de la République est le premier à l’admettre. Mais en revanche en termes de bilan (en termes de réalisations), nous devons regarder, tout ce qui a été fait depuis 2005. Aujourd’hui, on ne peut pas juste singulariser 2015/2020 ».

« Le premier mandat a permis d’apaiser, de lancer le processus de réconciliation nationale. Le deuxième mandat (2010/2015) a permis de lancer des chantiers de grands travaux. Et le troisième mandat (2015-2020), de consolider la dynamique économique et sociale, en mettant un accent particulier sur le social. Regardons secteur par secteur », a-t-il expliqué.

M.Bawara a avancé quelques chiffres notamment dans les secteurs de la santé, de l’énergie, des infrastructures, de l’emploi des jeunes et de l’eau.

« Des avancées ont été également réalisées dans la fonction publique », a-t-il relevé.

En 2005, nous avions à peine 40.000 agents. Aujourd’hui, l’administration publique compte plus de 55.000 agents. Et en termes de salaires, les dépenses de personnel sont passées de 50 milliards en 2005 à plus de 200 milliards de F.CFA aujourd’hui », a-t-il précisé.

Notons que M.Bawara a aussi mis l’accent sur les multiples actes posés par le chef de l’État dans le cadre du processus de réconciliation nationale : des rues et édifices rebaptisés, l’abandon de certaines célébrations etc… FIN

Junior AUREL