Présidentielle au Nigeria : La principale femme candidate se retire

Oby Ezekwesili.

La principale candidate à l’élection présidentielle de février au Nigeria, Oby Ezekwesili, s’est retirée de la course jeudi pour former une coalition d’opposition qui se poserait en alternative aux deux grands partis de gouvernement.

Les élections pour élire un nouveau président et un nouveau Parlement auront lieu le 16 février, tandis que les élections au poste de gouverneur et à l’Assemblée de l’État se tiendront deux semaines plus tard.

Un total de 73 candidats, briguent la présidence mais l’élection devrait se jouer entre le président Muhammadu Buhari, du Congrès des progressistes (APC), et l’ancien vice-président Atiku Abubakar, du Parti populaire démocratique (PDP).

Mme Ezekwesili, du Parti du Congrès allié du Nigeria, est une ancienne ministre de l’Education et ancienne vice-présidente de la Banque mondiale qui, ces dernières années, a fait campagne pour la libération des victimes d’enlèvement des insurgés islamistes de Boko Haram, dont les lycéennes de Chibok.

Cette femme de 55 ans a déclaré qu’elle avait décidé de se retirer après « de vastes consultations avec des dirigeants de divers horizons à travers le pays au cours des derniers jours ».

Elle a ajouté qu’elle allait maintenant « se concentrer sur la construction d’une véritable coalition pour assurer une alternative viable au #APCPDP lors des prochaines élections ».

Le PDP était au pouvoir depuis le retour du pouvoir civil en 1999 jusqu’à la victoire de M. Buhari, de l’APC, en 2015. Mais il y a peu de différences idéologiques entre les principaux partis, pour lesquels les candidats ont régulièrement changé de camp entre les élections.

Mme Ezekwesili a déclaré qu’une « large coalition pour une alternative viable est maintenant devenue plus nécessaire que jamais » et qu’elle travaillerait avec un candidat de consensus qui viendrait de petits partis d’opposition.

Des petits partis d’opposition ont signé l’année dernière un accord pour avoir un candidat unique contre les représentants des deux principaux partis.

Les commentateurs estiment que seule une forte coalition de partis mineurs peut contester la domination de l’APC et du PDP.

En 2015, l’APC avait réussi à vaincre le PDP alors au pouvoir après avoir formé une coalition avec des partis marginaux et le soutien de transfuges du PDP.

 

SOURCE : AFP