Premières assises de diaspora togolaise: Après les zones Europe et Amérique du nord, la zone Afrique a ouvert ses discussions jeudi à Lomé

Les premières assises nationales (Zone Afrique) sur la mobilisation des compétences de la diaspora pour le renforcement des capacités du Togo ont démarré jeudi à Lomé, lors d’une cérémonie présidée par le Premier ministre Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, a constaté l’Agence Savoir News.

Plusieurs personnalités dont Gilbert Bawara ministre de l’administration territoriale, (représentant son collègue des affaires étrangères), Serge N’guessan représentant résidant de la Banque Africaine de Développement (BAD), Antoine Gbekobu coordonnateur national du programme diaspora, ont également pris part à cette cérémonie.

Organisée par le ministère des affaires étrangères et de la coopération, ces assises rassemblent pour deux jours, plus d’une centaine de togolais de la diaspora venus essentiellement de la sous-région (Cote d’Ivoire, Mali, Burkina-Faso, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo, Bénin, Cameroun, Gabon etc.).

Ces assises interviennent après celles tenues le 8 mars dernier à Paris (pour la zone Europe) et le 15 mars à Montréal (pour la zone Amérique du nord).

Au total trois zones géographiques sont retenues pour ces assises, après une mission d’échanges, de prospection et de sensibilisation effectuée par des membres de l’unité de gestion du +Programme Diaspora+. La boucle sera bouclée à Lomé. Ces assises visent à réfléchir sur les mécanismes pouvant permettre d’impliquer les togolais de la diaspora dans les projets du développement du Togo.

La diaspora togolaise, quelles que soient ses motivations, constitue une force pour le développement du pays.

Estimés – selon le dernier recensement général réalisé en 2010 – à 1,5 millions, les togolais de la diaspora ont à eux seuls transféré dans l’économie togolaise durant l’année 2013 d’après les chiffres de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) plus de 187 milliards de F.CFA.

Ce qui représente à peu près 10% du PIB national, soit 15 Milliards de recettes fiscales et trois fois le montant total de l’appui des partenaires techniques au développement réunis.

Reprenant ces chiffres, M. N’Guessan va souligner l’importance des contributions des diasporas aussi bien en termes de ressources humaines, qu’en matière de financement du développement. Il a appelé alors à une valorisation de la diaspora togolaise.

« Cette valorisation des potentialités de la diaspora demeure encore capitale pour nos pays africains et en particulier pour le Togo qui sort d’une situation de longue crise socio-politique qui a générée la vague de migration la plus importante de son histoire post coloniale », a-t-il souligné.

« Pour avoir une meilleure contribution de la diaspora dans les pays d’origine, il faut une approche basée sur une stratégie globale reposant sur au moins trois piliers d’intervention : mobiliser, créer des conditions favorables et autonomiser », a-t-il souligné.

Pour le premier ministre togolais, l’heure est désormais venue de taire les intérêts politiciens et de n’envisager que le développement de notre pays.

« La question n’est pas de demander à la diaspora de se ranger derrière le gouvernement de manière caporalisée mais, de transcender les divergences politiques pour avoir comme point de mire, l’intérêt de notre cher pays le Togo. Les présentes assises nationales constituent un nouveau départ pour mener des réflexions sur l’orientation à donner à ces apports inestimables de la diaspora », a souligné M.Ahoomey-Zunu. FIN

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

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