Pour une amélioration des résultats scolaires des enfants: La CNT/EPT présente les résultats de ses enquêtes réalisées dans cinq écoles

La coalition Nationale Togolaise Pour l’Education Pour Tous (CNT/EPT) a présenté mercredi lors d’une conférence de presse, les résultats de ses enquêtes réalisées dans cinq écoles dans la commune de Lomé, dans la préfecture du Golfe et la région maritime, en vue d’améliorer les résultats scolaires. Ces enquêtes avaient pour objectif principal de connaitre l’environnement des écoles mais aussi de disposer d’informations sur la gestion des ressources qui leur sont allouées. C’est l’amphithéâtre de la Direction de la Formation, de l’Orientation et de l’action Pédagogique (DIFOP) de l’Université de Lomé qui a servi de cadre à cette conférence animée par les responsables de la CNT/EPT.

Composée d’associations de défense des droits des enfants et des femmes, de syndicats d’enseignants, de fédérations de parents d’élèves, de réseaux de journalistes et de chercheurs, la (CNT/EPT) est crée en Juin 2000. Elle veille au respect des engagements de l’Etat et s’assure de la redevabilité. La CNT/EPT se veut une force de proposition aux côtés de l’Etat et des partenaires pour faire avancer le plan Sectoriel de l’Education.

L’enquête a été réalisée dans cinq établissements et a touché 20% des élèves des niveaux Cours Elémentaires et Cours Moyens (CE1, CE2, CM1, et CM2), six chefs d’établissement, tous les enseignants des établissements ciblés, les membres des Associations des Parents d’Elèves (APE), et des Comités de Gestion des Ecoles Primaires (COGEP). Les données ont été collectées selon l’environnement physique, académique et social et sont relatives au développement de l’enfant en âge scolaire par rapport à sa progression dans les cours (CE -CM), au processus enseignement-apprentissage-évaluation et aux droits des enfants en de différents points, à la gestion administratif de l’école ainsi qu’à la gestion de ses ressources matérielles et financières.

La synthèse des données collectées a permis à la CNT/EPT de relever certaines insuffisances concernant notamment le fonctionnement du COGEP, le salaire des enseignants volontaires, l’état de la cour et le manque de latrine et de points d’eau ainsi que l’état défectueux de certaines écoles.

La CNT/EPT a également noté les absences répétées des élèves et l’insécurité dans les écoles.

Selon Kuma Aféto, membre du conseil d’administration de la CNT/EPT, le document de synthèse des résultats des enquêtes réalisées sur le terrain servira à faire de plaidoyer autour de tous les problèmes soulevé auprès du gouvernement.

« Nous avons constaté au niveau de la gestion des ressources des écoles, qu’il y a des problèmes relatifs au fonctionnement des COGEP. Dans les zones périurbaines, certaines écoles sont inondées, il n’y a pas de place dans la cour et les enfants ne peuvent pas jouer. Certains enfants désertent l’école pour des travaux champêtres, d’autres vont dans des carrières pour chercher de l’argent. Il manque également des latrines et des points d’eau dans certains établissements. Les bâtiments de certains établissements sont délabrés », a-t-il expliqué.

« Nous interpelons le gouvernement sur tous ces problèmes et nous ferons des propositions, afin que l’éducation pour tous soit une réalité au Togo », a précisé M.Aféto.

Larja Laré, coordonnateur national des programmes éducation pour tous au ministère des enseignements primaires, secondaires et de l’alphabétisation a pour sa part félicité la CNT/EPT pour « ce travail de veille et de sentinelle qui nous interpelle chaque jour pour que nous nous rendions compte de ce que nous faisons ».

« Je pense que c’est de cette façon que nous pouvons améliorer cette gestion, situer les responsabilités des acteurs et faire en sorte que là où il ya des lacunes on puisse apporter ce qui manque », a-t-il ajouté.

Par ailleurs la coalition Nationale Togolaise Pour l’Education Pour Tous a fait des remarques et des recommandations sur la deuxième revue du Plan Sectoriel de l’Education (PSE) tenue en juillet dernier à l’Hôtel Eda Oba, travail qui amènera le gouvernement à améliorer le contenu de ce rapport pour la prochaine revue. FIN

Ambroisine MEMEDE

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