Pour mieux cerner les directives volontaires pour une gouvernance des régimes fonciers: Des représentants des organisations paysannes et de la société civile formés à Kpalimé

Des représentants des Organisations Paysannes (OP) et de la Société Civile (OSC) ont entamé mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de quatre jours, sur les Directives Volontaires pour une Gouvernance Responsable des Régimes Fonciers (DVGF), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Cette rencontre est organisée par la coordination Togolaise des Organisations Paysannes et des producteurs agricoles (CTOP) en collaboration avec la Convergence Globale de Lutte pour la Terre et l’Eau (CGLT-Togo) et INADES Formation, avec l’appui technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA).

A travers cette formation, les organisateurs entendent renforcer les capacités des réseaux d’OP et d’OSC à comprendre les DVGF et contribuer à leur dissémination et leur application dans les politiques, règlements et pratiques concernant le foncier. Il s’agira de renforcer les connaissances des OSC et des OP et de faire le bilan de leurs actions en matière de gouvernance foncière ainsi que sur les DVGF.

A terme, il faut que les OP et les OSC tirent des enseignements et des leçons sur les différentes actions mises en œuvre dans la cadre de la dissémination et la valorisation des DVGF ; que ces OP et ces OSC renforcent leurs compétences sur la loi et les dynamiques foncières au Togo, les DVGF,  et de mutualiser les acquis de leurs actions dans le domaine foncier.

Ces OP et OSC doivent également définir et élaborer une vision et des perspectives consolidées des acteurs pour une meilleure gouvernance foncière basée sur les DVGF et d’amener les institutions nationales et les acteurs à s’engager et à collaborer pour une meilleure gouvernance des régimes foncières applicables aux terres, pêches et forêts.

Le directeur de cabinet au ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et du cadre de Vie, Dr Edoh Komla a rappelé aux participants les objectifs de la loi N°2018-005 portant code foncier et domanial, précisant qu’elle contribue à l’amélioration de la gouvernance foncière dans le pays, pose les grands principes régissant le domaine du foncier en fixant les cadres institutionnel et normatif nécessaires à la gouvernance foncière. Cette loi dit-il, constitue, l’un des premiers pas nécessaires à la modernisation du code foncier et permettra à tout un chacun d’exercer en toute quiétude ce droit humain fondamental qu’est le droit à la propriété.

Tabé Gnandi (chef de programme de la FAO au Togo) a souligné que la gestion foncière fait partie des actions prioritaires de la FAO dans ses efforts de lutte contre la faim et la pauvreté.

Il précisé que la directive entend promouvoir la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, en prenant en compte toutes les formes de régimes fonciers, publics, privés, communautaires, autochtones, coutumiers et informels.

Les directives dit-il, «visent également à faire en sorte que les populations disposent de moyens de subsistance durables et à assurer la stabilité sociale et la sécurité en matière de logement, le développement rural, la protection de l’environnement, ainsi qu’un développement économique et social durable».

Le but de la directive est de garantir la sécurité alimentaire pour tous et de promouvoir la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans un contexte de sécurité alimentaire, a-t-il ajouté.

Gnassingbé Sondou Assimarou (président de la CTOP) a pour sa part, salué l’engagement du gouvernement et du ministère de l’Urbanisme pour leurs efforts en faveur d’un environnement foncier sécurisé pour tous, précisant que le nouveau code foncier et domanial est un instrument mis en place pour éradiquer les litiges fonciers que rencontre la population togolaise depuis des années. Il a exprimé sa gratitude au ROPPA, à la FAO pour leurs appuis techniques et financiers à ce processus.

Le représentant du secrétaire exécutif du ROPPA, Lakoussan Aurélien a indiqué le réseau et les plateformes nationales procéderont à des bilans et capitalisation des dynamiques réalisées en vue de consolider les positions et stratégie tenant compte des acquis, des réalités des différents territoires en ce qui concerne l’accès des exploitations familiales du secteur agrosylvopastoral et halieutique à un foncier sécurisé, pour permettre à l’agriculture familiale de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE