Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Colonel Yark Damehane a annoncé vendredi après-midi, de nouvelles « mesures pratiques » de sécurité, afin de lutter contre l’insécurité et de rendre la sécurité plus accessible aux populations. Le ministre était face aux professionnels des médias dans les locaux de son département.
Selon le Colonel Yark Damehane, ces mesures visent à développer la notion de « police de proximité », ce qui permettra d’optimiser la couverture sécuritaire du pays.
« Dorénavant, la ville de Lomé est divisée en 9 arrondissements de police dont 3 nouvellement créés à Adamavo, Logopé et Adidogomé. Il est implanté un commissariat de police d’arrondissement de plein exercice dans chacun de ces arrondissements », a-t-il souligné.
« Il s’agit d’une part du redéploiement des unités de la police en complément de celles de la gendarmerie. D’autre part, il est essentiellement question de développer la notion de police de proximité dans le but de rendre les services de sécurité plus accessibles aux populations »
Alors un « numéro d’urgence », le 115 est mis en service depuis vendredi (15 mars) avec le concours des opérateurs de téléphonie mobile, a souligné le ministre de la sécurité.
« Dorénavant, quel que soit le lieu où vous vous trouvez, si vous composez le 115, vous pourrez joindre la police ou la gendarmerie pour venir à votre secours. La mise en service de ce numéro ne met pas un terme aux numéros 117 et 172 et aux numéros +Araignée+ à quatre chiffres précédemment utilisés », a précisé le Colonel Yark Damehane.
« Depuis vendredi (15 mars), les commissariats et les brigades de gendarmerie des chefs lieu des préfectures seront également joignables respectivement en composant le 117 et le 172. S’agissant du numéro 118 (secours incendie), si l’appelant se trouve à Lomé ou dans la préfecture de la Kozah, il a directement accès aux centres de secours des sapeurs pompiers de Lomé ou de Kara. Lorsque l’appelant se trouve dans une autre préfecture, son appel sera reçu au commissariat ou à la brigade de gendarmerie du chef lieu de la préfecture d’où il émet. Dans tous les cas, en composant le 118 à partir d’une localité couverte par les réseaux de téléphonie, l’appelant tombera sur une unité des forces de sécurité », a-t-il longuement expliqué.
Par ailleurs, le Colonel Yark Damehane, n’a pas manqué d’aborder brièvement l’affaire des incendies et la répression des journalistes lors de leur sit-in jeudi dernier à la plage en face de la présidence de la république, suite à des questions des journalistes. Concernant le premier sujet, le ministre n’ pas voulu aller au fond du dossier, car l’affaire se trouve toujours à l’instruction. S’agissant des journalistes, le Colonel a regretté « l’incident » survenu et a invité les professionnels des médias à faire confiance à l' »enquête interne » qui a été ouverte pour situer les « éventuels dysfonctionnements ».
Rappelons que les forces de l’ordre avaient fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les journalistes qui tentaient de se rassembler pour un sit-in. Au moins trois journalistes ont été blessés dont un cas grave, celui de Younglove Egbévor Amavi, le président du Syndicat des agents de l’information, techniciens et journalistes des organes publics (SAINTJOP). FIN
Junior AUREL
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