Politique : « Chaque année aura son 19 août, tant que le peuple n’aura pas ce qu’il attend », avertit Nathaniel Olympio

Nathaniel Olympio.

« Chaque année aura son 19 août, tant que le peuple n’aura pas ce qu’il attend », a averti ce dimanche Nathaniel Olympio, soulignant que le peuple « exprimera toujours sa désapprobation de ce qui se fait ».

« Si le régime ne veut pas que le peuple se dresse sur son chemin, il faut simplement que ce peuple obtienne ce qu’il attend. Tant qu’il ne l’aura pas, il le revendiquera. C’est le propre des peuples, et c’est d’ailleurs ce qui fonde même l’existence même des communautés : revendiquer et se battre pour ce à quoi on aspire », a martelé sur radio Pyramide, Nathaniel Olympio (Président du Parti des Togolais et membre de la principale coalition de l’opposition).

Précisons le 19 août 2017 a marqué la grande manifestation du Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, avec la naissance de la coalition de l’opposition, au lendemain de ce « soulèvement ».

Selon les autorités togolaises, « il n’y aura plus de 19 août au Togo ». Elles l’ont martelé à plusieurs reprises.

Mais pour Nathaniel Olympio, « ce qui a commencé en 2017 est toujours en cours ».

« Cette résurgence est toujours d’actualité et n’a pas pris fin. Personne ne sait comment cela va évoluer. Il faut espérer que l’orientation qui sera donnée à la crise en cours, permettra de trouver des solutions. Mais si aucune solution n’est trouvée, personne ne sait comment l’évolution se produira, parce que, ce que nous avons observé depuis 2017 au Togo est unique. C’est nouveau, on n’avait jamais vu cela », a-t-il poursuivi.

« Cette ampleur de mobilisation dans cette durée, avec une coalition qui a réussi contre vents et marrées, à tenir en place. Tout cela, ce sont des éléments nouveaux sur l’échiquier politique. Il faut qu’on soit suffisamment responsable, qu’on soit serein dans la lecture des événements pour anticiper et éviter des situations difficiles à notre pays ».

Notons que la coalition a poursuivi ses manifestations et la dernière s’est déroulée le 26 janvier, mais la mobilisation était faible.

Les responsables ont accusé le pouvoir en place, notamment le ministre de a sécurité d’avoir déployé des forces de l’ordre « partout » pour « intimider » les populations.

Réagissant, le ministre de la sécurité, le général Yark Damehame a simplement invité les responsables à reconnaître que les togolais ne cherchent surtout qu’à « vivre en paix ». FIN

Edem Etonam EKUE