Permettre aux jeunes d’améliorer leur compétence en journalisme : Sophie Ekoué a échangé avec les étudiants de l’ESTAC

Mme Sophie Ekoué (au milieu), lors de la conférence.

Les étudiants de l’École supérieure des techniciens et arts de la communication (ESTAC) ont bénéficié d’un partage d’expérience enrichissant autour du thème: « Expériences d’un journaliste africain dans un média international », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Cette rencontre d’échanges animée par la journaliste littéraire Sophie Ekoué, lui a permis de partager avec ces jeunes étudiants, ses propres expériences, réussites et déboires, sans oublier ce que ces étudiants en journalisme doivent faire pour aller de l’avant.

Prenant la parole, Mme Ekoué a abordé les règles du métier du journalisme. Selon elle, pour être un journaliste, il faut respecter les règles du métier. Car parler sur les ondes ou écrire dans un journal, exige des compétences et le respect strict des principes. Mais avant tout, le journaliste doit avoir le sens de sa responsabilité sociale qui est très forte.

« Pour embrasser le métier du journalisme, il faut se poser beaucoup de questions.  La première question à se poser : pourquoi on veut être journaliste. Et viennent ensuite les autres : qu’est-ce qu’on va raconter et qu’est-ce qu’on va faire de plus que les autres ? Qu’est-ce qu’on va faire que les autres ne font pas ? Qu’est-ce qu’on va apporter à l’humanité, à la condition humaine ? Et enfin quel est mon point de vue ?

«Faire du journalisme par défaut, parce qu’on a rien trouvé à faire, ce n’est pas très intéressant. Si on veut être un journaliste parmi mille journalistes, on peut l’être et si on veut être un journaliste assez singulier et particulier, il faut savoir exactement pourquoi on rentre dans le métier et pourquoi on fait ce métier. Et après, se mettre au travail et surtout servir l’info juste. C’est ce que nous recommande notre métier » a-t-elle longuement expliqué.

Mme Sophie Ekoué.

« Quand je travaillais à Radio France International (RFI), ce qui m’a le plus marqué, c’est quand je faisais les magazines littéraires. Ce qui m’a permis de rencontrer de grands écrivains. J’ai eu beaucoup de chance, car j’ai rencontré de très grands écrivains. Quand j’ai rencontré la première fois l’écrivain Wole Soyinka, j’étais éblouie par l’intelligence de cet homme. J’ai parfois des regrets d’avoir quitté la radio, car je me suis rendue compte que j’adore la radio et je suis prête à faire la radio partout ailleurs dans le monde », a souligné Mme Ekoué.

Pour Amèvi Dabla (Directeur administratif de l’ESTAC), cette rencontre de partage d’expérience et d’échange, s’inscrit dans le cadre des activités de l’ESTAC, parce que l’école ne fait pas qu’enseigner, mais programme également des échanges avec les professionnels, afin de permettre aux jeunes étudiants d’améliorer leur compétence.

« Nous avons cette année saisi l’opportunité de la présence de Sophie Ekoué à Lomé pour l’inviter à venir échanger avec ces jeunes journalistes en formation dans le cadre des grandes conférences de l’ESTAC. Les échanges ont été intéressants et enrichissants. Mme Ekoué est un modèle dans le métier du journalisme que les jeunes ont besoin d’écouter et d’emboîter son pas », a-t-il indiqué.

Vue partielle de la salle, lors de la conférence.

Certains étudiants interrogés à la fin de cette conférence, n’ont pas caché leur impression.

« C’est un plaisir pour moi de participer à cette conférence animée par une doyenne de la profession, ce métier que j’ai choisi exercer plus tard après mes études. La séance était riche en informations, en expériences et en conseils », s’est réjoui Balogou Toka (étudiant à l’ESTAC).

Togolaise née au Niger, Sophie Ekoué est critique de musique classique d’opéra et lyrique, et journaliste littéraire. Elle a animé pendant près de 20 ans sur Rfi, des magazines de société, des reportages culturels et le magazine littéraire hebdomadaire « Littérature sans frontières ».

Elle est l’auteur de Cuisine et Traditions, recettes d’Afrique (Cauris éditions, 2002) et de « Aux noms de la vie » : Histoire de prénoms africains (Afromundi, 2012). FIN

Abbée DJAGLO

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