Ouverture ce lundi à Lomé d’un atelier sur la revue à mi-parcours de la mise en œuvre des réformes de tous les départements ministériels

Un atelier sur la revue à mi-parcours de la mise en œuvre des réformes élaborées par les différents départements ministériels et institutions du Togo, s’est ouvert lundi à Lomé en présence de plusieurs ministres du gouvernement et des représentants des partenaires techniques et financiers, a constaté l’Agence Savoir News.

Des diplomates accrédités au Togo, ainsi que des présidents des chambres de commerce, d’agriculture et des métiers et des représentants des organisations syndicales et de la société civile étaient aussi présents.

Cet atelier qui est organisé par le ministère de l’Economie et des Finances en partenariat avec l’Union européenne, vise à apporter des observations pertinentes pour améliorer la conduite des réformes et consolider les bases du développement.

Selon Gourdigou Kolani, ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, chargé des infrastructures rurales (représentant le ministre de l’Economie et des Finances), d’importantes réformes ont été entreprises dans tous les départements ministériels depuis 2006, afin de permettre au Togo d’atteindre un taux de croissance à deux chiffres pour le placer définitivement le pays sur le sentier vertueux du développement.

« Ces réformes ont permis l’annulation importante de la dette extérieure et de soulager les finances publiques du fardeau de la dette. En effet, cette annulation des dettes a permis aujourd’hui à notre pays d’avoir un taux d’endettement public de 45% contre une norme UEMOA de 70%. Ce qui a aidé le gouvernement à maintenir un cadre macroéconomique stable après avoir assaini les finances publiques », a-t-il indiqué.

A en croire le ministre, les réformes structurelles importantes dans les domaines de l’assainissement des finances publiques, la mise en place des organes de contrôle comme la Cour des comptes et l’inspection générale des finances, les réformes des marchés publics, la création de l’Office togolais des recettes, la restructuration des entreprises publiques et du secteur financier, la promotion du secteur privé, l’élaboration des textes relatifs à la décentralisation et le renforcement des capacités institutionnelles, ont été réalisées en vue de s’attaquer aux facteurs qui freinent le développement sectoriel et partant le développement du tissu économique et social.

« L’effectivité des réformes passe par un examen sans complexe de nos comportements tant au niveau de l’administration publique que du secteur privé. L’Etat est disposé à jouer sa partition et demande au secteur privé d’en faire de même », a souligné Gourdigou Kolani.

Pour Guido Carrara, premier conseiller à la Délégation de l’Union européenne au Togo, les différentes réformes de l’année 2012, matérialisent la volonté du gouvernement de bâtir le futur sur les avancées du passé, tout en tenant compte des résultats atteints et des faiblesses encore présentes.

« Les conditions économiques du Togo sont restées favorables au cours de l’année 2012 avec un taux de croissance réel estimé à 5%, une inflation de 2,5% et une capacité de mobilisation des recettes supérieure aux prévisions. Les réformes structurelles dans le secteur financier et des télécommunications, ont accompli des progrès importants et dans la bonne direction. La production du coton, comme celle du phosphate sont en nette reprise et ont augmenté cette année », a-t-il affirmé.

Il a cependant reconnu que, malgré les progrès en termes économiques, la pauvreté reste la condition de vie de la majorité de la population togolaise: « les conditions des plus pauvres, se sont détériorées davantage ».

« Malgré des avancées, il y a des éléments de préoccupation importante, dans le cadre du ralentissement dans la modernisation du cadre législatif, de la gestion des finances publiques et de transposition des directives UEMOA (…). A ces facteurs, s’ajoute une capacité d’exécution qui demeure en deçà des attentes pour un impact plus effectif sur le développement. Une dynamique plus accélérée et un suivi plus attentif de ces réformes sont donc attendus dans le futur », a précisé Guido Carrara, réaffirmant la volonté de l’Union européenne à accompagner et appuyer le Togo dans la mise en œuvre des réformes entreprises. FIN

Nicolas KOFFIGAN

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