Ouverture ce jeudi à Lomé d’un atelier de restitution de l’étude sur l’intégration locale des réfugiés au Togo

Une centaine d’acteurs de développement venus des cinq régions du pays ont entamé ce jeudi à Lomé, un atelier de deux jours, afin de définir une feuille de route d’intégration des réfugies au Togo, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Placé sous le thème « Intégration locale des réfugiés au Togo », cet atelier organisé par le gouvernement togolais en collaboration avec le HCR et ses partenaires, a pour objectif d’identifier les gaps qui entravent les efforts mis en place actuellement pour faciliter leur intégration et de définir les actions idoines qui permettront à terme d’aboutir efficacement à une intégration locale des réfugiés de longue durée vivant au Togo.

La rencontre permettra également aux participants de dresser un état des lieux de la situation dans laquelle se trouvent actuellement les réfugiés et d’évaluer le degré d’acclimatation de la part des réfugiés et leur cohabitation avec les communautés hôtes.

L’ouverture des travaux a été présidée par M. John Siabi Kwamé-Kouma Aglo, ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale (représentant la ministre de l’action sociale), en présence de M. Mathijs. Le Rutte Représentant régional Adjoint par intérim du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés(HCR) et de M. Mbili Michel Ambaoumba Représentant résident du HCR au Togo.

En tant que processus aboutissant à une solution durable pour les réfugiés dans le pays d’asile, l’intégration locale comporte trois dimensions interdépendantes très spécifiques : l’aspect juridique qui est un processus juridique pour la délivrance de permis de séjour, l’aspect économique qui permet aux réfugiés de parvenir à un degré élevé d’autonomie et l’aspect socioculturel qui permet aux réfugiés de participer à la vie sociale du pays hôte.

« Le Togo accueille actuellement un peu plus de 21.000 réfugiés dont 40% totalisent entre 5 et 20 ans de séjour continu. Il est de notre responsabilité de leur proposer l’intégration locale comme solution durable à leur statut.
Cette intégration se doit d’être un processus formel et réglementé qui tire son essence des dispositions législatives et réglementaires de notre pays. Elle doit être façonnée dans le moule des réalités économiques et socioculturelles de notre pays et doit rencontrer l’adhésion des réfugiés, c’est-à-dire qu’elle doit être soutenue par une stratégie de communication à l’intention des réfugiés », a indiqué M. John Siabi Kwamé-Kouma Aglo.

Pour M. Ambaoumba, si l’on regarde un peu l’aptitude des réfugiés au Togo, on se rend facilement compte qu’il y a des réfugiés qui ont pratiquement fait 20 ans et qui vivent de façon continue.

« Le statut des réfugiés n’est pas définitif. C’est un statut qui permet à une personne de pouvoir trouver une autre solution. Donc, nous pensons qu’à un moment donné, il faut trouver certaines alternatives et l’une des alternatives à ces problèmes: est l’intégration locale », a-t-il souligné.

Rappelons que sur la base des résultats du recensement des réfugiés publiés en Mai 2014, l’effectif total des réfugiés au Togo, s’élève à 18.911 (2.964 en milieu urbain et 15.947 en milieu rural). Ils proviennent de 14 nationalités différentes.

Les réfugiés ruraux proviennent tous du Ghana par vagues successives à la suite des conflits interethniques et fonciers et se sont installés au nord du pays essentiellement dans les préfectures de Sotouboua, de Dankpen et de Tandjouare. Les femmes représentent environ 55,5% du nombre total des réfugiés. FIN

Abbée DJAGLO

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