Olympiades des métiers: Deux jeunes lycéens togolais « très impressionnés » par le progrès de la formation professionnelle en Allemagne

Deux jeunes lycéens togolais qui ont participé au concours international d’excellence des métiers du 29 juin au 5 juillet 2013 en Allemagne, ont affirmé ce mercredi avoir été « très impressionnés » par le progrès de la formation professionnelle dans ce pays.

Ils étaient face à des journalistes lors d’une rencontre d’échange en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Togo Joseph Weiss et du directeur de la formation professionnelle et de l’apprentissage, a constaté l’Agence Savoir News.

Le concours est organisé par l’Organisation des Nations Unies pour le développement de l’industrie (ONUDI) à l’intention des jeunes de moins de 23 ans tous les deux ans. Il vise à promouvoir les métiers et les formations et surtout à valoriser les jeunes et leurs talents.

L’objectif est de sensibiliser sur l’importance du développement des compétences industrielles « vertes » à l’échelle mondiale, de promouvoir les compétences industrielles écologiques pour un avenir meilleur des jeunes défavorisés et d’améliorer leurs chances d’emploi et de revenu.

Selon Jacob Mawuglo, élève en classe de Terminale F3 au lycée d’Adidogomé ayant pris part à l’olympiade des métiers en Allemagne, il est important d mettre l’accent sur la pratique dans la formation professionnelle au Togo.

« Dans les écoles de formation professionnelle, il n’y a pas de pratique, on ne fait que de la théorie. Nous ne faisons que copier les cours comme dans l’enseignement général. En Allemagne, nous avons rencontré des jeunes intervenir dans divers domaines manuellement. On était que des observateurs. Sur la question des énergies renouvelables, on a le soleil et ce sont des enfants comme nous en formation professionnelle qui confectionnent les plaques solaires. Au Togo, on ne fait que copier les cours et cela doit changer », a-t-il indiqué.

« Il est important de sensibiliser la population sur les énergies renouvelables, car il y a le soleil chez nous toute l’année.

Je ne comprends pas pourquoi notre pays n’a pas une indépendance énergétique. En Allemagne, ils ont l’hiver, mais utilisent presque les panneaux solaires pour éclairer les routes et les maisons. Il faut ajouter à cela l’énergie éolienne », a souligné le jeune élève.

Espoir Kandonou, en classe Terminale F2 au lycée de Sokodé (second participant) a de son côté, invité les autorités à changer de vision, afin d’équiper les écoles et centres de formations professionnelles.

« Au Togo, on peut avoir une licence technique sans avoir fait la pratique. C’est dommage, et je pense qu’on doit nous aider. J’ai été émerveillé de voir des jeunes s’exercer à tout ce qu’on leur présente. S’ils le font, c’est parce qu’ils l’ont fait dans la pratique et non en copiant seulement les cours comme on le fait au Togo », a renchéri Espoir Kandonou.

Tchindo Tchalim, le directeur de la formation professionnelle et de l’apprentissage a d’abord remercié l’Allemagne pour le soutien qu’elle apporte aux jeunes Togolais en consolidant la coopération. Il a souhaité que l’Allemagne accompagne davantage la formation professionnelle au Togo.

« Le développement d’un métier fait le développement d’un pays. Quand on était en Allemagne, on n’a pu constater que faire la formation manuellement donne une aisance financière à l’individu et favorise le développement du pays. Je pense qu’à petit feu, nous allons voir ce que nous pouvons faire, avec l’aide des partenaires techniques et financiers pour améliorer l’enseignement technique au Togo », a-t-il souligné.

A en croire l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, pour avoir une économie forte, il est important de renforcer le côté pratique de la formation.

Rappelons que l’olympiade des métiers, encore appelé « Wordlskills » a regroupé cette année en Allemagne, plus de 800 jeunes venus de tous les pays de monde. Ils ont concouru dans 50 métiers dont les bâtiments et travaux publics, l’industrie automobile, les services, l’agriculture, l’alimentation, les nouvelles technologies et la maintenance. Les jeunes de l’Afrique du Sud et du Maroc ont pu concourir. Les autres représentants africains étaient plutôt des observateurs. FIN

Nicolas KOFFIGAN

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