Non-prolifération des armes de destruction massive par des acteurs non-étatiques : Ouverture ce jeudi à Lomé d’un atelier régional sur l’élaboration du rapport de la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) du conseil de sécurité pour les pays africains lusophones (parlant le portugais)

Un atelier régional sur l’élaboration du rapport de la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) portant sur la non-prolifération des armes de destruction massive par des acteurs non-étatiques s’est ouvert ce jeudi à Lomé à l’intention des pays lusophones africains, une initiative du Bureau de Nations Unies pour les affaires de désarmement (UNODA) à travers l’UNREC (son Centre Régional pour la paix et le désarmement en Afrique), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Sur sollicitation du Conseil de Sécurité des nations Unies, les participants venus de l’Angola, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique et de Sao-tomé et principe, vont durant deux jours d’ateliers s’imprégner de la méthodologie de rédaction du rapport sur les mesures qu’ils ont prises ou envisagé de prendre pour mettre en œuvre la résolution 1540 (2004), dix ans après son adoption.

« 2014 marque le dixième anniversaire de la résolution 1540. Il y a encore aujourd’hui 21 états membres des nations-Unies qui n’ont pas encore présenté leur rapport. Ces ateliers organisés par le comité 1540 a pour ambition d’assister ces pays qui ont des difficultés voire des empêchements à rédiger ce rapport. Il s’agit donc de soutenir leurs efforts pour présenter leur rapport au comité, afin qu’on puisse arriver à l’universalisation de la présentation des rapports », a déclaré M. Enrique Ochoa membre du comité 1540 (comité mis en place pour suivre la résolution 1540 et recenser les différents rapports produits par les états signataires).

La résolution 1540 (2004) fut adoptée le 28 avril 2004 par le conseil de Sécurité des Nations Unies. Elle obligeait tous les Etats à s’abstenir d’apporter un appui quelle qu’en soit la forme, à des acteurs non-étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires chimiques ou biologiques ou leur vecteur. La résolution exige également de tous les Etats d’adopter et de renforcer des lois efficaces pour interdire la prolifération de ces armes de destruction massives (ADM) et de leurs vecteurs par des acteurs non-étatiques et d’établir des contrôles internes pour prévenir la prolifération des ADM.

« Cet atelier que nous démarrons aujourd’hui est le dernier de toute la série consacrée à apporter de l’aide aux Etats qui n’ont pas encore élaboré et soumis leur rapport national sur la mise en place effective de la résolution 1540 (2004). D’importantes avancées ont été notées au niveau des Etats qui ont participé à ces ateliers ultérieurement. Certains de ces Etats ont déjà élaboré une première mouture de leur rapport et les autres ont mis en place le processus qui devra les conduire à la production du rapport », a souligné M. Enrique Ochoa.

Tout comme pour les autres ateliers, celui de Lomé bénéficiera de l’expérience et de l’expertise de personnes ressources membres du comité 1540, mais aussi de l’Etat brésilien qui a déjà soumis son rapport final. Nous espérons que les progrès déjà rencontrés ailleurs se reproduiront ici à Lomé et que les deux prochains jours vous permettrons de discuter et d’échanger entre états et avec nos experts », a pour sa part ajouté, Dr.Gabriele Kraatz-Wadsack, responsable du département en charge des armes de destruction massive à l’UNODA.

Précisons que l’atelier de Lomé prendra fin le 6 juin. Il conclut une série des trois ateliers tenus en Afrique du sud puis au Gabon en 2014 à l’intention des Etats anglophones et francophones. FIN

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

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