Mise en œuvre de la Résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations Unies: Les Acteurs nationaux impliqués renforcent leurs capacités à Lomé

Un atelier de renforcement des capacités des acteurs nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations unies, s’est ouvert ce mercredi à Lomé et ce pour trois jours, initiative du gouvernement togolais en collaboration avec l’organisation mondiale des douanes, le comité 1540 et l’UNREC grâce à l’appui financier de l’Union Européenne, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

L’ouverture des travaux a été présidée par le Colonel Essodina Djato (Représentant du ministre des Affaires étrangères de la coopération et de l’intégration africaine) en présence de Michiel Combrink (membre du groupe d’experts du Comité 1540), de Bruno Hansles (ministre conseiller/représentant de la délégation de l’Union européenne au Togo) et de Anselm Yaburi (Directeur du Centre Régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique/UNREC).

Ils sont quelque 25 acteurs issus des services et départements techniques des douanes, des ministères de la Défense, de la sécurité, du commerce, de la justice, de l’environnement, de l’agriculture et de la santé à prendre part à cet atelier placé sous le thème « Renforcement de la mise en œuvre des contrôles nationaux relatifs au commerce stratégique dans le cadre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité ».

Cette rencontre a pour objectif de renforcer les capacités techniques et opérationnelles de ces acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) et permettra également de faire le point sur la mise en œuvre de la résolution au Togo et de définir les perspectives à travers le partage d’expériences et de bonnes pratiques.

La résolution 1540 votée le 28 avril 2004 par le Conseil de sécurité des Nations unies, réaffirme que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales.

Cette résolution en son article premier, impose aux États membres de « s’abstenir d’apporter un appui, quelle qu’en soi la forme, à des acteurs non étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs ».

Pour le Col Essodina Djato, il est aujourd’hui connu que sans la paix et la sécurité, aucun processus de développement n’est envisageable. Raison pour laquelle le Togo qui s’est engagé fermement au respect des dispositions contenues dans la résolution 1540, a procédé à la désignation d’un point focal et à la présentation de deux rapports.

« Du premier rapport présenté le 30 juillet 2010, il ressort clairement que +Le Togo n’a jamais fabriqué ou importé des armes de destruction massive, n’en possède pas et donc n’en utilise pas+. Étant donné que la problématique des armes de destruction massive est une question transversale et que la notion recouvre divers domaines, le second rapport, accompagné du plan d’action national prenant en compte toutes les facettes de la résolution, a été présenté par le Togo le 15 octobre 2014 », a-t-il indiqué.

« A l’état actuel de la technologie, tout État qui développe une industrie, quelle qu’en soit la taille et qui fait des transactions de produits sensibles, acquiert une expertise et des technologies potentiellement utilisables à des fins militaires ou criminelles ou encore susceptibles d’être détournées et utilisées par des groupes terroristes qui tentent de plus en plus de tirer profit du progrès des connaissances scientifiques et technologiques. Dans ce contexte de menaces permanentes, il est évident que les pays qui ont des faiblesses dans leurs législations et capacités opérationnelles en matière de contrôle des transferts de technologies et de produits sensibles, seront autant d’obstacles dans la chaîne de lutte contre les armes de destruction massive », a-t-il souligné.

« Il urge donc pour le Togo de se doter des moyens de s’engager dans la lutte contre la prolifération des armes et matériels dangereux en prenant en compte les défis et risques émergents. C’est en cela que cet atelier trouve toute sa raison d’être », a poursuivi le Col Djato, rappelant que pour le compte de l’année 2017, le Togo a intercepté une tonne d’héroïne et de cocaïne et a appréhendé 318 trafiquants.

Pour le Ministre conseiller de la Délégation de l’Union européenne, l’UE et ses États membres estiment que la résolution 1540 du Conseil des Nations Unies reste un pilier central de l’architecture internationale de non-prolifération. Le Togo occupe une place importante dans la politique de l’UE vis-à-vis de l’Afrique.

« Le Togo pays constitue un hub logistique et un couloir stratégique pour les échanges dans la sous-région ouest africaine. Mais l’avantage géographique va de pair avec une responsabilité accrue pour maîtriser le flux des échanges et lutter contre les trafics illicites. C’est en premier lieu un défi pour les autorités douanières et de contrôles aux frontières. Il importe également que tous les acteurs et toutes les autorités impliquées travaillent ensemble de manière efficace, car le plan d’action national est une base solide pour cette coopération harmonieuse », a-t-il indiqué. FIN

Abbée DJAGLO

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