Médias: Le sit-in des journalistes n’a pas lieu, gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement

Le sit-in des journalistes prévu ce jeudi à la plage en face de la présidence de la république pour protester contre les nouvelles dispositions de la loi organique de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), n’a pas eu lieu.

Les quelque 50 journalistes du privé qui tentaient de se rassembler ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par des forces de l’ordre, a constaté une équipe de reportage de l’Agence Savoir News.

Ce sit-in a été lancé par huit organisations de la presse. L’Union des journalistes indépendants du Togo (Ujit) et le Conseil national des patrons de presse (Conapp) ne sont pas dans ce mouvement.

Trois journalistes ont été blessés, lors de ce sit-in dispersé dont un cas grave, a indiqué à l’Agence Savoir News Maxime Domegni, le secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Indépendants Togo (SYNJIT).

Mais aucun bilan pour le moment de source officielle.

« Nous sommes venus pour un sit-in pacifique en face de la présidence, afin d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur la nouvelle loi de la HAAC quand les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes. Trois journalistes ont été blessés dont un cas grave. La lutte continue, jusqu’à ce que la loi soit retirée ou réélue », a-t-il souligné.

Des médias privés ont observé mardi dernier, une journée de grève pour protester contre cette loi.

Selon cette nouvelle loi, la HAAC peut désormais suspendre provisoirement ou retirer définitivement l’autorisation d’un organe de presse, avec saisie des équipements.

Dans l’ancien texte, la Haute Autorité saisit les juridictions compétentes qui prononcent des sanctions en cas d’inobservation des recommandations, décisions et mises en demeure par les titulaires des récépissés de parution des publications nationales.

Pour Kokou Tozoun, président de la HAAC, la nouvelle loi n’a fait que « rétablir » l’Institution qu’il dirige « dans ses prérogatives disciplinaires »

« Ces prérogatives disciplinaires nous permettront, j’en suis persuadé, de faire en sorte que nous puissions assainir le secteur et faire que les journalistes se responsabilisent davantage », avait-il souligné au lendemain du vote de cette loi. FIN

Junior AUREL / Lambert ATISSO

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