Médias: La HAAC a échangé avec les responsables des médias privés, le cas de LCF largement débattu

La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a eu ce jeudi à son siège à Lomé, une séance d’échanges avec les responsables des médias, afin de mettre l’ordre et la discipline dans la profession, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Présidée par le président de ladite institution Pitang Tchalla, la rencontre a permis de faire le point de la situation administrative des chaînes de radios et télévisions qui émettent sur le territoire national.

La rencontre a également permis aux responsables de la HAAC d’attirer l’attention des responsables des médias sur la gestion de la publicité, l’importance du renouvellement de l’autorisation d’installation, ainsi que l’établissement de la carte de presse qui représente la +carte d’identité professionnelle+ du journaliste.

Selon Pitang Tchalla, il s’agit de redonner à la profession, ses lettres de noblesses, afin de permettre à chacun de prendre ses responsabilités, parce qu’il est fort loisible de constater qu’un certain désordre s’est installé dans le respect des cahiers des charges des radios et télévisions, dans le respect de la périodicité des titres de la presse écrite, dans l’utilisation de la carte de presse et dans le respect des dispositions relatives à la publicité sur les médias écrits et audiovisuels.

« Nous ne voulons plus que le journaliste continue d’être vu dans certaines sphères sociales, comme rien d’autre qu’un chômeur diplômé, un aigri, un maître-chanteur, un hors-la-loi. Il nous faut restaurer l’ordre et la discipline dans nos rangs, dans notre profession pour que la presse togolaise soit une presse professionnelle, responsable, respectueuse des lois qui la régissent, respectueuse des lois de la République soucieuse de la dignité de l’individu », a-t-il longuement expliqué.

Mathias Ayena (2ème rapporteur de la HAAC) a pour sa part souligné que la régulation des médias audiovisuels privés est une œuvre d’éveil et de suivi qui nécessite des valeurs cardinales d’écoute et de disponibilité indispensables à la professionnalisation du métier.

« Nous exhortons les responsables des organes qui n’ont pas encore bénéficié de la signature de convention à se conformer à la législation en vigueur. Ils ont jusqu’au 5 février prochain pour se mettre en règle vis-à-vis de la législation après ce délai, la HAAC statuera ».

Le cas de la télévision « La Chaîne du Futur » (LCF) et de la radio City FM a été évoqué. Selon M.Ayena, ces deux médias n’ont obtenu aucune autorisation préalable depuis 2007 avant de commencer à émettre, en violation de l’article 43 de la Loi Organique relative à la HAAC.

Elles ont, tout comme les autres médias retardataires, jusqu’au 5 février pour régulariser leur situation. Le cas de ces médias ont fait l’objet de vifs débats.

Notons que les autorisations d’installation et d’exploitation sont respectivement de 10 ans pour les médias audiovisuels et 5ans pour la radiodiffusion sonore.

Rappelons que la HAAC est l’une des institutions de l’Etat. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.

Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’informations et de communication. FIN

Abbée DJAGLO

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