Marche annoncée par la coalition : « Des mots d’ordre tapageurs et intempestifs » (Gilbert Bawara)

Gilbert Bawara.

La « grande marche » annoncée pour le 17 novembre par la coalition de l’opposition, fait partie des « mots d’ordre tapageurs et intempestifs » de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition, a qualifié ce dimanche Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique).

« Nous connaissons la chanson et le refrain, et nous sommes suffisamment avertis et préparés à toutes les éventualités depuis bien longtemps. Personne n’est dupe de ce qui se trame dans les officines de certains partis politiques membres de la coalition », a-t-il souligné.

Le chef habituel de la délégation gouvernementale aux discussions politiques ces derniers mois est largement revenu sur la récente réunion du comité de suivi de la Cédéao, tenue à Conakry, sous la direction du président guinéen Alpha Condé (un des facilitateurs dans la crise qui secoue le Togo).

A en croire le ministre, les « décisions importantes » annoncées ces derniers jours par le gouvernement, ont été prises en considération des « conclusions dégagées des discussions qui ont eu lieu à Conakry avec le Président Alpha Condé et les membres du Comité de suivi de la feuille de route de la Cédéao ».

« Après l’initiative et les discussions de Conakry, le gouvernement a continué de travailler en toute sérénité et responsabilité en liaison étroite avec les facilitateurs et en consultations permanentes avec tous les membres du Comité de suivi ainsi que les dirigeants de la sous-région ».

Deux actes importants : la convocation du corps électoral pour le 20 décembre prochain, conformément à la feuille de route de la Cédéao et l’adoption vendredi dernier en Conseil des ministres, du projet de loi portant réformes constitutionnelles, texte qui sera bientôt soumis aux députés.

Trois articles ont été modifiés conformément aux directives des chefs d’État de la Cédéao. Il s’agit des articles 59, 60 et 100 qui sont concernés par cette modification de la constitution togolaise adoptée en 1992 et portent sur l’élection du président de la République, le mode de scrutin et la composition de la Cour constitutionnelle.

Ainsi, le nouvel article 59 fixe le mandat du Président de la République à 5 ans renouvelable une seule fois.

L’article 60 nouveau, quant à lui, prévoit l’élection du Président de la République au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.  Enfin, l’article 100 nouveau, limite le mandat des membres de la Cour Constitutionnelle à 6 ans renouvelable une seule fois.

Ces différentes décisions ont provoqué la colère de certains leaders de l’opposition.

« Faure Gnassingbé et son gouvernement s’amusent », a martelé sur Rfi Jean Pierre Fabre (Chef de file de l’opposition).

« Nous les arrêterons, ces élections n’auront pas lieu sans nous », a renchéri sur BBC, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition de l’opposition).

Pour Gilbert Bawara, le gouvernement et la majorité ne sont pas intéressés par « l’agitation et la fébrilité qui se sont emparés de certains milieux politiques et médiatiques ».

Par ailleurs, ce dernier a encouragé les professionnels des médias à « faire preuve de plus de professionnalisme et d’objectivité »: aller à la source de l’information et surtout faire l’effort de la vérifier. Éviter les « rumeurs », éviter surtout de relayer des « spéculations et supputations ». FIN

Edem Etonam EKUE