Le gouvernement a condamné « fermement » vendredi soir, des « actes de violences, de vandalisme et de voies de fait », lors des manifestations de rues des élèves des collèges et lycées pour réclamer des cours, suite à la grève de 72 heures, déclenchée mercredi par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).
Les secteurs de l’éducation et de la santé ont été fortement touchés par cette grève: les activités paralysées dans les centres de santé et dans les écoles et lycées. Pendant cette période, des milliers d’élèves ont pris d’assaut les rues de la capitale pour exiger le retour des enseignants dans les salles de classes.
Selon le gouvernement, des « actes de violences, de vandalisme et de voies de fait » ont été enregistrés lors de ces manifestations. Des élèves manifestants ont tenté de « déloger leurs camarades » des établissements privés, laïcs et confessionnels.
« Au cours Lumière, ils ont réussi à pénétrer dans l’établissement, fracasser les tables, bancs et briser des vitres des fenêtres. Au Collège Saint Joseph, ils ont escaladé les murs et lancé des projectiles, brisant plusieurs vitres des fenêtres. Au Collège Protestant et à l’Ecole Alpha, leurs tentatives de déloger leurs camarades sont restées vaines. Au Collège Notre Dame des Apôtres, des manifestants ont pu pénétrer dans l’établissement avant la fermeture de la grille », souligne un communiqué du gouvernement.
« Le groupe a ensuite rejoint le carrefour Deckon pour poursuivre les manifestations perturbant ainsi la circulation, empêchant les populations de vaquer librement à leurs occupations. Par ailleurs, ce même groupe a réussi à déloger les élèves de certains établissements privés et publics, notamment « Savoir » de Bè-Kpota, « Révélation », près du garage central et le Lycée de Gbényedji, », précise le texte, ajoutant que certains élèves ont été appréhendés par la gendarmerie, puis relâchés plus tard.
Le gouvernement exhorte les élèves à la « retenue » et demande à leurs parents de « tout mettre en œuvre pour les dissuader de prendre part à ces manifestations de rues qui comportent beaucoup de risques ».
De son côté, le ministre de la sécurité le Colonel Yark Damehane invite les parents d’élèves à prendre « toutes leurs responsabilités individuelles et collectives, afin que les manifestations des élèves sur les voies publiques cessent immédiatement, faute de quoi, celles-ci serviront de prétextes à des groupes organisés et prêts à se saisir de la situation, pour porter dangereusement atteinte à l’ordre ».
Rappelons que les responsables de la STT exigent des discussions directes avec le gouvernement autour de huit points dont l’augmentation de 100% des salaires des agents de l’Etat. FIN
En Photo: Des élèves dans les rues le 12 Avril 2013
Junior AUREL
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