Manifestations de la coalition: Le PNP pas d’accord, préfère attendre la CEDEAO (Médias)

Tchatikpi Ouro-Djikpa, conseiller du président du PNP.

Le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam n’entend pas s’associer aux 13 autres partis politiques de la coalition de l’opposition pour les meetings prévus cette semaine à l’intérieur du pays par ce regroupement, a rapporté ce lundi radio Victoire Fm.

« Principale raison invoquée par les responsables du PNP lors de la réunion hebdomadaire du samedi dernier, l’autorisation donnée par le gouvernement serait un guet-apens à l’opposition », souligne la radio.

Pour le parti de M. Atchadam, « il serait judicieux de laisser tomber ces manifestations avant la feuille de route de la Cédéao le 31 juillet prochain ».

Le gouvernement avait « pris acte » des meetings annoncés par la coalition de l’opposition à Lomé et à l’intérieur du pays et a invité les leaders de ce regroupement à prendre les « dispositions nécessaires ».

Les manifestations étaient interdites depuis plusieurs mois dans plusieurs villes du nord, au lendemain de violentes manifestations en septembre dernier.

Selon le planning rendu public par la coalition de l’opposition, le top des manifestations sera donné vendredi 20 juillet par des meetings d’information et de sensibilisation à Mango et à Bafilo, après des visites aux détenus le mercredi 18 juillet à Lomé et le jeudi 19 juillet à Sokodé et Kara.

Samedi 21 juillet, les leaders de cette coalition mettront le cap sur Sokodé pour un meeting d’information et de sensibilisation. Même activité le lendemain à Lomé.

Le samedi 28 juillet, ces leaders se rendront à Tsévié et la boucle sera bouclée le 29 juillet à Atakpamé et à Kpalimé, toujours par des meetings d’information et de sensibilisation.

La coalition exige le retour à la constitution de 1992 dans sa version originelle, les réformes institutionnelles et la révision du cadre électoral y compris le droit de vote des Togolais de la diaspora.

Elle demande également la libération des manifestants arrêtés dans l’exercice de leur droit constitutionnel et la levée de l’état de siège de fait des villes de Mango, Bafilo, Sokodé, Tchamba, Kara et des quartiers de Lomé, ainsi que « l’arrêt immédiat des rafles dans les quartiers de Lomé et sur toute l’étendue du territoire ».

Cette pression de ces leaders de la coalition, intervient à un moment où les togolais attendent la décision de la Cédéao.

Le dialogue entamé le 19 février, n’a connu que quatre séances: 19 février, 23 février, 23 mars et 27 juin. Les pourparlers s’enlisent sur la candidature du président Faure Gnassingbé en 2020 (élu en 2005, le président de la République a été réélu en 2010 et 2015). FIN

 

Edem Etonam EKUE