Le Mouvement Togolais de Défense des Libertés et des Droits de l’Homme (MTDLDH) a condamné dimanche « avec la plus grande vigueur », les violences enregistrées lors des récentes manifestations à Lomé et a invité les acteurs politiques au « dialogue ».
Le Collectif « Sauvons le Togo » a organisé ces derniers jours à Lomé, une série de manifestations, dispersées par les forces de l’ordre.
21 policiers, 13 gendarmes et plusieurs civils ont été blessés lors de ces manifestations, selon un dernier bilan du gouvernement.
Selon le bilan dressé mercredi dernier par le Collectif « Sauvons le Togo », au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves et 78 personnes interpellées.
« Le MTDLDH condamne avec la plus grande vigueur les actes de violences et d’intolérance perpétrés ces derniers jours. Nous exprimons nos plus vives préoccupations face à la recrudescence de cette vague de violences ciblant au tant de personnes que les biens publics et privés », a déclaré à l’Agence Savoir News Claude Vondoly, président du MTDLDH.
Le MTDLDH « appelle expressément les organisateurs de ces manifestations et les autorités à prendre les mesures nécessaires, afin de prévenir de tels actes et de diligenter des enquêtes indépendantes et impartiales pour que toute la lumière soit faite sur ces violences afin que les vrais responsables de ces actes puissent rendre des comptes devant la justice ».
Pour M.Vondoly, « les personnes interpellées doivent être traitées avec humanité et dignité tout en leur garantissant la présomption d’innocence ».
Au total 56 personnes sont actuellement en garde à vue dont trois responsables de ce Collectif, suite aux récentes manifestations organisées à Lomé, indiquait samedi soir un communiqué signé du Premier substitut du Procureur Komlan Dodzro. Le communiqué n’a pas précisé les noms des trois responsables.
Les trois responsables de ce collectif sont : Me Zeus Ajavon (coordonnateur), Me Raphaël Kpandé-Adzaré et Me Gil-Benoît Afangbédji, selon des membres dudit collectif interrogés par l’Agence Savoir News.
« Comme nous l’avions indiqué en d’autres occasions, seul le dialogue entre les acteurs politiques et la société pourrait éviter l’impasse politique et relancer la dynamique du processus électoral. Nous incitons vivement à ce dialogue, afin de permettre aux populations togolaises déjà traumatisées par plusieurs décennies de violences politiques de vivre dans l’apaisement », a souligné M.Vondoly.
Par ailleurs, le MTDLDH « prend bonne note du point de vue de la France d’autant qu’elle corresponde à notre souhait ».
Vendredi dernier, la France a condamné les « violences » et appelé au « dialogue constant dans le respect de tous ». FIN
Junior AUREL
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