Mali: 15 jihadistes présumés « neutralisés » près de la frontière burkinabè

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L’armée malienne et la force française Barkhane ont « neutralisé » 15 jihadistes présumés lors d’une opération dimanche dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso, a-t-on appris lundi de sources militaires maliennes.

Dimanche, « lors de l’opération Tièsaba/Bourgou 1, les FAMa (forces armées maliennes, NDLR) ont neutralisé quinze terroristes, récupéré quatorze motos, de l’armement, du matériel explosif, des munitions et fait des prisonniers », a annoncé l’armée malienne dans un communiqué lundi.

Dans son communiqué, l’armée malienne ne précise pas la localisation de l’opération et ne mentionne pas de participation de Barkhane. Mais des sources militaires maliennes ont affirmé à l’AFP que l’opération avait été conduite avec la force française à la frontière burkinabè.

« Depuis bientôt une semaine, il y a eu des cibles et des opérations coordonnées ont été menées » entre l’armée malienne et Barkhane le long de la frontière, a indiqué à l’AFP un officier malien déployé dans la zone.

Selon une autre source militaire malienne, c’est dimanche « qu’ils ont planifié une grande patrouille le long de la frontière Mali-Burkina ».

« L’opération a eu lieu dans le village frontalier de Petedougou, vers le Burkina Faso », a précisé cette source, confirmant le bilan du communiqué militaire.

« Les forces armées du Burkina et Niger sont au courant de cette opération menée uniquement par les FAMa et Barkhane », a souligné cette source.

L’état-major français n’a pas fait état de cette opération mais a récemment annoncé l’extension depuis le début de l’année de l’action de Barkhane au Gourma (centre). La force française a notamment établi une base opérationnelle avancée à Gossi pour rayonner sur cette zone, à cheval sur trois régions maliennes (Gao, Tombouctou et Mopti).

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit avec Barkhane.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, ces violences se sont propagées du nord au centre du pays, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

SOURCE : AFP