Lutte contre le trafic des faux médicaments en Afrique: Le sommet de Lomé repoussé en janvier

Le sommet des sept chefs d’État sur la lutte contre le trafic des faux médicaments en Afrique initialement prévu les 6 et 7 décembre est reporté sur les 17 et 18 janvier 2020, a appris vendredi soir  l’Agence Savoir News de bonnes sources.

L’Initiative de Lomé — lancée par la Fondation Brazzaville — aboutira à la signature, par les chefs d’États du Congo, de la Gambie, du Ghana, du Niger, de l’Ouganda, du Sénégal et du Togo, d’une déclaration politique et d’un accord-cadre légalement contraignant.

Cet accord les engagera à renforcer la législation pour criminaliser le trafic de faux médicaments et sera la première phase d’un programme plus large, visant à assurer un accès à des médicaments sûrs et efficaces à tous leurs citoyens. Il marque la détermination des chefs d’États, à lutter contre un commerce assassin qui tue des centaines de milliers de personnes chaque année et finance la criminalité transnationale et le terrorisme.

La criminalisation du trafic de faux médicaments au cœur de l’Initiative de Lomé

L’industrie des faux médicaments représente en Afrique 30 à 60% des médicaments mis en circulation selon l’OMS. L’une des raisons de la croissance de ce trafic en Afrique est l’absence dans de nombreux pays, d’une législation le criminalisant.

Ce trafic très lucratif menace la sécurité des États, en profitant de plus en plus au financement clandestin des groupes terroristes. Dans plusieurs pays africains, aucune législation ne criminalise ces pratiques. L’Initiative de Lomé conduira les pays signataires à créer une législation pour pénaliser ce trafic, en imposant des sanctions sévères, à adhérer aux accords internationaux déjà existants et à renforcer les services de détection et de répression. D’autres pays africains sont encouragés à se joindre à l’Initiative.

« La circulation massive de faux médicaments est une crise de santé publique, que nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer. Des personnes partout dans le monde meurent encore chaque jour parce que ce fléau n’a pas été suffisamment considéré. Ce trafic abject génère d’énormes profits pour les organisations criminelles, dont les terroristes, déstabilisant les pays les plus fragiles et renforçant l’insécurité sur le continent», a déclaré Jean-Yves Ollivier (Président de la Fondation Brazzaville). FIN

Junior AUREL