Lutte contre le trafic des êtres humains: Officiers de police, procureurs et juges formés à Lomé et à Kara

Une trentaine d’officiers de police, de procureurs, de juges et autres responsables de l’application de la loi au Togo ont bouclé mardi à Lomé, deux jours de formation sur la lutte contre le trafic des êtres humains, initiative de l’Ambassade des Etats-Unis au Togo dans le cadre de ses programmes de promotion des droits de l’homme.

Une deuxième vague (une trentaine également) suivra la même formation 22 au 23 octobre à Kara, localité située à environ 420 km au nord de Lomé.

Trois formateurs dont un togolais et deux anciens procureurs fédéraux américains dirigent les échanges. Ces deux derniers travaillent pour le Groupe Warnath basé à Washington-DC, qui organise des formations similaires pour le Département d’Etat dans le monde entier.

L’ouverture des travaux avait été présidée lundi dernier par M.Pius Agbétomey (ministre de la justice) et M.Peter Barlerin (Chargé d’Affaires des Etats-Unis).

Selon ce dernier, ces formations trouvent leur fondement dans le rapport de septembre du département d’Etat américain sur la traite des personnes, qui reconnaît les efforts du gouvernement du Togo, mais recommande aussi d’initier de nouvelles stratégies de lutte.

Selon le rapport du Département d’Etat sur la traite des êtres humains, près de vingt millions de personnes à travers le monde se retrouvent pris au piège dans cette forme moderne d’esclavage.

Ces deux formations visent à doter les participants de connaissances et de pratiques efficaces, ainsi que de tactiques éprouvées dans d’autres pays à travers le monde, et façonnées afin qu’elles inscrivent dans le contexte des lois et coutumes du Togo, a souligné M. Barlerin.

« Les États-Unis sont déterminés à trouver des moyens de lutter contre les réseaux de trafiquants et à aider ceux qui en sont victimes à travers le monde et au Togo. Vous êtes tous les membres essentiels de cette lutte au Togo, que vous soyez des gardes-frontières, les premiers à voir les enfants emmenés par-delà la frontière, ou des procureurs chargés d’instruire les affaires de trafic, ou encore des juges qui veillent à ce que justice soit faite et que les victimes soient secourues. Votre travail est essentiel pour montrer aux futurs trafiquants que le Togo ne badine pas avec ce crime », a-t-il indiqué.

« Les enfants sont victimes de traite vers le Nigeria pour travailler de longues journées dans les champs agricoles; vers les grands marchés de la région pour y travailler comme porteurs de charges beaucoup trop lourdes pour leurs os; et aussi vers de grandes villes comme au Ghana et au Togo, où ils sont cachés derrière les murs des maisons, travaillant comme domestiques, et souvent maltraités », a ajouté M. Barlerin.

Les Etats-Unis encouragent le Togo à développer un système pour permettre aux forces de l’ordre et aux autorités judiciaires de suivre les cas suspects de traite des personnes et les données sur les poursuites, et à redoubler d’efforts pour sensibiliser le public sur les dangers de la traite des personnes, y compris la traite des adultes.

L’article 414 du code pénal du Togo pénalise la traite des enfants, mais beaucoup d’efforts restent à déployer pour faire appliquer ces lois et poursuivre les criminels. FIN

En Photo: Vue des participants à la formation de Lomé

Edem Etonam EKUE

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