Lutte contre le terrorisme: Quelque 1.500 militaires africains, américains et européens à des manœuvres dans l’ouest et le nord du Niger

Quelque 1.500 militaires africains, américains et européens ont entamé mercredi des manœuvres dans l’ouest et le nord du Niger, pour s’exercer face aux menaces terroristes qui planent sur ces régions, selon des sources diplomatique et militaires.

« L’exercice Flintlock 2018 vise à renforcer les capacités des pays de la région (sahélienne) à lutter contre les organisations extrémistes violentes », a expliqué l’ambassade américaine au Niger dans un communiqué.

Les opérations de simulations qui vont durer jusqu’au 20 avril permettront aux Etats engagés de « protéger leurs frontières », selon le communiqué.

« La nouveauté » du Flintlock 2018, « c’est que nous avons orienté les opérations de formation sur les menaces réelles » présentes dans « le grand Sahel », expliquait la semaine dernière le général Mark Hicks, commandant des opérations spéciales des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) lors d’une conférence de presse.

Ces exercices aériens et terrestres, organisés chaque année par l’Africom,  regroupent cette année huit pays africains et douze pays occidentaux.

Trois régions nigériennes sont concernées par l’exercice Flintlock: Tillabéri et Tahoua (ouest), proches du Mali, et Agadez au nord, proche de la Libye, de l’Algérie et du Mali.Parallèlement, « des antennes de formation » sont ouvertes au Burkina Faso, théâtre de plusieurs attaques terroristes, et au Sénégal qui a été jusqu’ici épargné, précise le communiqué.

Le 4 octobre 2O17, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade dans la région de Tillabéri.

Même si les Etats-Unis gardent leur distance vis-à-vis du G5 Sahel porté par la France, cette force, en construction, apparaît comme principale bénéficiaire des manœuvres.

En effet, tous les pays membres du G5 (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso) sont impliqués dans l’exercice Flintlock.

Le Nigeria et le Cameroun, qui ont mis en place avec le Niger et le Tchad une autre force régionale pour lutter contre le groupe islamiste Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, y participent également.

Il s’agit de « permettre au G5 » avec ses modestes armées, « de prendre en charge les menaces plus directement et plus efficacement », a expliqué le général Mark Hicks.

« Daech touche à sa fin en Iraq et en Syrie (…) l’Afrique reste une de ces terres fertiles » pour abriter des combattants, a-t-il prévenu.

Washington avait déjà promis 60 millions de dollars au G5 Sahel sous la forme d’une aide bilatérale pour chaque pays.

SOURCE : AFP