Lutte contre le sida et la tuberculose : Plus de 24 milliards de F.CFA du Fonds mondial au Togo pour la période 2016/2017

Le Fonds mondial a octroyé au Togo, deux subventions non remboursables pour un montant total de plus de 24 milliards de F.CFA (36,8 millions d’euros) pour la lutte contre le Vih/sida et la tuberculose pour la période 2016/2017.
Les documents ont été signés ce mardi à Lomé, lors cérémonie présidée par le Premier ministre togolais Sélom Komi Klassou, a constaté l’Agence Savoir News.

Ces fonds permettront au Togo de réduire le risque de transmission des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/Sida et d’améliorer la qualité de vie des adultes et des enfants vivant avec le Sida.

Grâce à cette enveloppe financière, le Togo pourra également traiter 9.000 cas de tuberculose sous toutes ses formes et traiter également 100% des personnes diagnostiquées avec une co-infection tuberculose/VIH.

Le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme constituent encore de véritables fléaux pour presque tous les pays en développement.

Selon Kossi Assimaïdou (ministre auprès du ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances, chargé de la planification du développement), les méfaits qu’occasionnent ces trois maladies « peuvent compromettre dangereusement les efforts de développement de nos pays, si des actions coordonnées et vigoureuses ne sont pas menées sur le terrain par toutes les parties prenantes ».

Au Togo, a souligné le Premier ministre, une riposte vigoureuse a été engagée par le gouvernement au plan national contre ces fléaux qui, si rien n’est fait, risquent d’annihiler les efforts de développement du pays.

« Pour mener à bien cette lutte, le Togo très déterminé a mis en place trois programmes quinquennaux successifs », a précisé Sélom Komi Klassou.

Il s’agit : (i) du plan 2001-2005 qui avait eu pour objectif essentiel de toucher, par la sensibilisation accrue, la cible vulnérable que constituent les routiers et les jeunes en milieu scolaire et extra-scolaire, (ii) du plan 2006-2010 qui a mis l’accent sur le traitement des personnes vivant avec le VIH/Sida mais aussi sur la prévention de la transmission du virus de la mère vers l’enfant, (iii) et du plan 2011-2015 qui a privilégié les couches les plus exposées que sont les femmes et les jeunes filles.

« Tous ces plans quinquennaux mis en oeuvre depuis 2001 jusqu’à ce jour et qui, outre l’appui budgétaire national, ont constamment bénéficié de la subvention financière du Fonds mondial, ont permis de baisser sensiblement le taux national de prévalence du VIH/Sida qui est actuellement de 2,5 % contre 5,8 % en 1999. Oui, les traitements sont là par conséquent, le sida ne doit plus être une fatalité », a poursuivi le chef du gouvernement.

« Le combat engagé dans nos pays contre ces maladies est loin d’être gagné et d’importants défis restent à relever. C’est pourquoi, les efforts doivent être soutenus en matière de la mobilisation des moyens au plan national et international afin de pouvoir offrir aux patients, dans le cadre de l’accès universel et gratuit, les soins et services de qualité », a précisé M.Klassou.

« Pour sa part, le gouvernement togolais, en décrétant en novembre 2008 la gratuité de la prise en charge médicale des PV-VIH par les ARV puis en instituant en octobre 2013 la gratuité des intrants antipaludiques, et en augmentant le montant consacré au volet VIH/Sida dans le budget de l’Etat voudrait éviter l’injustice sociale que peut créer l’insuffisance de moyens. La mise en oeuvre réussie des projets financés par les partenaires multilatéraux et bilatéraux, en appui aux efforts de l’Etat, contribuera à étendre la couverture thérapeutique », a-t-il souligné. FIN

Edem Etonam EKUE

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