Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme: Des journalistes francophones et lusophones sensibilisés à Praia

Une trentaine de journalistes francophones et lusophones des Etats membres d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont sensibilisés depuis mercredi à Praia (Cap-Vert) sur la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Ce dernier participe à ce conclave ou séminaire de deux jours organisé par le Groupe Intergouvernementale d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Le Blanchiment d’argent est simplement défini comme la tentative ou le processus de dissimiler l’origine, la propriété, le mouvement et le but véritables des produits du crime. Cela peut prendre différentes formes en utilisant des méthodes différentes, alors que le financement du terrorisme est le fait de fournir un soutien à des terroristes ou des organisations terroristes pour leur permettre de commettre des actes terroristes.

Le séminaire vise à renforcer les capacités des journalistes et reporters sur les crimes économiques et à les informer sur le mandat et les progrès du GIABA. Aussi, il est également question d’encourager les journalistes à poursuivre dans le domaine de l’investigation, particulièrement la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

C’est le ministre de la justice du Cap Vert, Dr José Lopes Corrreia qui a ouvert les travaux en présence des responsables du GIABA.

Mohamed Coullibally, responsable principal des programmes au GIABA, représentant du directeur général de cette institution, a dans son discours, invité les participants une implication forte en vue d’une meilleure communication sur le sujet.

Selon lui, la lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme est une situation réelle et l’Afrique de l’Ouest n’est pas en marge. Il est question dit-il, de permettre aux journalistes d’investiguer eux-mêmes sur des cas de blanchiments d’argent à travers cette formation.

« Nous pensons qu’il est extrêmement important de travailler avec les hommes des médias, parce que ce sont eux qui sont en première ligne en matière d’information ou de communication. Il est important pour GIABA de donner des éléments appropriés aux journalistes pouvant leur permettre de faire une bonne communication. C’est aussi une manière de les impliquer en les outillant à être des acteurs de la lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme à travers la conscientisation du public », a souligné M.Coullibally.

Pour le ministre de la justice du Cap Vert, « les défis pour les journalistes sont énormes. Nous sommes tous dans un monde qui est confronté avec l’imminence des groupes ou des individus qui ont opté à un système qui contrarie les systèmes démocratiques et essaient de nous imposer cela par des armes (…) ».

A en croire Dr José Lopes Corrreia, la disponibilité des hommes des médias à collaborer avec les autorités est très positif.

« Moi je suis sûr qu’avec ce séminaire, les journalistes francophones et Lusophones pourront continuer à contribuer à la formation d’une opinion éclairée en ce qui concerne les conséquences du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme », a-t-il souligné.

Le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont des phénomènes mondiaux et leurs conséquences sont dévastatrices pour la société. Les segments socio-économiques des pays sensibles sont très appauvris et ils traversent des cycles de crises. Malheureusement, la nature complexe et la dimension internationale de ces crimes ne facilitent pas leur compréhension pour un grand nombre de personnes.

Pour cette première journée, les participants ont eu à écouter plusieurs communications telles que les « Stratégies, techniques et méthodes d’investigation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) appliquées dans le journalisme d’investigation », le « journalisme d’investigation et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) : enjeux et défis ».

Ils ont également reçu une bonne dose de notions sur « L’aperçu du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Définitions; infractions sous-jacentes; impact/conséquences) et les initiatives internationales sur la lutte contre le BC/FT, y compris le rôle du GIABA » et le « rôle des médias et les 40 Recommandations révisées du GAFI ».

Rappelons que GIABA est responsable de la Prévention et du Contrôle du Blanchiment d´Argent et du Financement du Terrorisme en Afrique de l´Ouest.

Le mandat du GIABA inclut :

 Le développement des stratégies pour protéger les économies des Etats Membres de l´abus et le blanchiment des produits du crime ;

 Les mesures d´amélioration et les efforts d´intensification pour combattre le blanchiment des produits du crime en Afrique de l´Ouest ;

 Renforcer la coopération parmi les membres. FIN

De Praia (Cap-Vert), Lambert ATISSO

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