L’harmattan, vent sec et poussiéreux s’installe lentement dans les Savanes

Depuis le 1er décembre, l’harmattan s’installe lentement mais surement à Dapaong (environ 664 km au nord de Lomé), et dans toute la région des Savanes, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.

Il est perceptible par une fraîcheur matinale (24° et 23°) qui se prolonge dans la journée avec des coups de chaleur atteignant parfois 38°.

Ce vent très sec et généralement chargé de poussière est très bien connu ici dans les Savanes par les populations qui y vivent. Pour ces habitués, il atteindra sa vitesse de croisière dans une ou deux semaines, avec une brume poussiéreuse rendant la visibilité presque nulle, situation qui entraîne une augmentation des accidents de la circulation.

En période d’harmattan, les hôpitaux accueillent un nombre plus important de malades, pour des motifs divers : troubles psychiques, dépression, poussée d’hypertension artérielle, bronchites, peau et lèvres desséchées, grippes etc.

Dans les Savanes, l’harmattan est la principale cause des flambées saisonnières et fréquentes (de décembre aux environs de mai) de la méningite à méningocoques.

Les habitants ici se souviennent des nombreux décès qu’elle a occasionnés en 1998 et 2007 où elle a atteint des pics.

La vaccination étant le moyen sûr de se protéger contre ce mal, le gouvernement togolais a lancé depuis le 28 novembre dernier, une vaste campagne de vaccination préventive dans quatre régions dont les Savanes, pour parer à toute éventualité.

Il faut rappeler que l’harmattan est en fait un vent très sec et poussiéreux qui souffle du nord vers le sud en provenance du Sahara et du Sahel entre la fin novembre et le milieu du mois de mars.

En parcourant de grandes distances au-dessus de vastes étendues désertiques, le vent sec de direction nord-est se charge petit à petit de fines particules de sable et de poussière surchauffées en journée.

Ensuite l’alizé continental en provenance des hautes pressions subtropicales saharo-sahéliennes souffle en périphérie de ces zones sèches, notamment en Afrique de l’Ouest où il est ressenti comme un vent du désert, chaud, desséchant et poussiéreux. FIN

De Dapaong Djibril Kérol

Savoir News, Le Journalisme est notre métier