Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) menace de paralyser à nouveau le secteur de la santé

Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) menace de paralyser à nouveau le secteur de la santé. Principale raison: certains points de l’accord signé en juin 2011 avec le gouvernement ne sont pas encore respectés. Les responsables du SYNPHOT ont rencontré leur base vendredi dernier au Centre Hospitalier Sylvanus Olympio à qui ils ont rendu compte fidèlement des démarches menées ces derniers mois auprès du ministre de la santé. Ils n’ont pas manqué de faire le point des dispositions mises en application dans l’accord signé le 23 juin 2011 entre Solitoki Esso, ministre d’Etat, ministre de la fonction publique et de la réforme administrative et Dr Dosseh Ekoué David, le président du SYNPHOT.

Le document avait été signé, suite à une série de grèves observées par le SYNPHOT pour exiger une améliorer des conditions de vie et de travail des praticiens hospitaliers du Togo.

Cet accord comportait quatre points: la connexion Internet dans les trois CHU, le paiement de l’appoint de 180.000 FCFA au titre de l’année 2010, l’audit financier des formations sanitaires ayant des difficultés dans l’application de l’arrêté interministériel relevant les taux des primes de garde et d’astreinte et le statut particulier des agents de la santé.

S’agissant de ce dernier point, il a été convenu que l’adoption de ce statut soit différée par rapport au statut général de la fonction publique. Toutefois, les deux parties se sont entendues pour l’application dès janvier 2012 des primes de technicité, de risques et contagion. Le personnel administratif de toutes les catégories conserve la prime de risque et contagion fixée mensuellement à 19.000 FCFA jusqu’à l’adoption du statut particulier du personnel médical, paramédical et technique de santé

De la rencontre de vendredi dernier avec sa base, le SYNPHOT a relevé noté que certains points de l’accord ne sont pas encore mis en application. L’un des principaux points porte sur les primes des agents de santé qui émargent sur les budgets COGES (Comités de gestion).

Selon le président du SYNPHOT, ces agents n’ont pas encore perçu leurs primes: « nous sommes surpris que nos camarades n’ont pas encore perçus leurs primes jusqu’à présent ».

« Ces camarades représentent plus de 35% de l’effectif des agents de la santé. Et ils avaient été tous pris en compte dans l’accord de juin 2011 », a-t-il souligné.

Dr Dosseh Ekoué David a également fait mention du point relatif à l’audit financier des formations sanitaires.

Selon l’accord, cet audit doit être effectué par l’Inspection Générale d’Etat, l’inspection générale des finances et éventuellement des cabinets privés après la transmission de la liste des structures sanitaires à auditer par le Ministre de la Santé au ministre de l’Economie et des finances.

« Il semble que cet audit a été effectué. Nous attendons les résultats pour savoir véritablement la situation financière de nos structures de santé. Nous allons mettre sur pied une commission pour les étudier et les analyser et peut-être prendre certaines décisions », a-t-il indiqué.

« La base a souhaité qu’on exerce une forte pression sur le gouvernement. Nous allons nous retrouver et voir comment cette pression peut être exercée. Nous ferons une tournée de sensibilisation et de remobilisation à Lomé et à l’intérieur du pays les jours à venir », a précisé Dr Dosseh Ekoué David. FIN

Edem Etonam EKUE

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