Journée d’échanges de l’OTM avec les professionnels des médias: La responsabilité sociale du journaliste en période de crise au cœur des discussions

Une journée d’échanges a été organisée ce mercredi à Lomé par l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) en vue de porter un regard sur la responsabilité du journaliste en période de crise.

Instance d’autorégulation et tribunal des pairs, cet observatoire a pour objectifs notamment de défendre la liberté de presse, de faire respecter le code de déontologie des journalistes du Togo, de protéger le droit du public à une information libre, complète, honnête et exacte et de sanctionner les violations par les médias des dispositions du code de déontologie des journalistes du Togo.

L’ouverture des travaux a été présidée par Octave Olympio (vice-président de la HAAC) en présence d’Aimé Ekpé (président de l’OTM) et Mamua Defaie-Kitema (conseiller en communication du ministère de la communication).

Placée sous le thème : « Fondamentaux de la presse et responsabilité sociale du journaliste en période de crise », cette rencontre a permis d’une part aux professionnels de médias de se réapproprier les fondamentaux de la presse y compris le « code de déontologie des journalistes du Togo ».

D’autre part, la rencontre a permis aux acteurs des médias de mieux connaître leur responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations en temps de crise.

« C’est une journée d’échanges sur les comportements du journaliste pour mieux cerner les situations en tant de crise et mieux informer les populations. Il s’agit pour nous, de poser le problème et de voir ensemble, la trajectoire et les idées que nous pouvons emprunter pour situer les populations et les guider par rapport à ce que nous sommes en train de vivre comme crise », a précisé le président de l’OTM.

« Ce n’est pas à moi de dicter un comportement aux professionnels des médias. C’est l’objectif poursuivi en organisant cette journée pour ensemble, voir les comportements à adopter pour que notre pays ne sombre pas », a-t-il ajouté.

Pour la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, en tant de crise, les professionnels des médias doivent éviter tout propos haineux tout en demeurant professionnel.

« Le message de la HAAC est clair. Les professionnels des médias doivent éviter de relayer des informations appelant à la haine et à la violence. C’est le lieu de rappeler qu’en cette période sensible de l’histoire de notre pays, les journalistes doivent veiller à ne pas se substituer aux acteurs politiques. Pour assurer pleinement cette responsabilité sociale, la HAAC convie les journalistes à continuer de jouer leur rôle de médiateur, appelant les différents protagonistes à l’apaisement, à l’union et à la réconciliation nationale », a précisé M. Olympio.

Le ministère de la communication a pour sa part félicité l’OTM pour l’organisation de ces échanges tout en invitant les professionnels des médias à « se réapproprier les fondamentaux de la presse et particulièrement les règles situant la responsabilité sociale du journaliste ».

« Je félicite l’OTM qui a su choisir et le thème et le moment pour réunir les professionnels des médias en cette journée de réflexion. Le thème de la présente rencontre est significatif à plus d’un titre. En effet, depuis quelques temps et particulièrement à l’occasion de la crise sociopolitique que travers le pays, certains professionnels des médias foulent aux pieds les fondamentaux du journalisme ainsi que les règles d’éthique et de déontologie. Or, la mission qui incombe aux médias et journalistes, ne peut être assurée que sur la base du respect des règles de la profession. D’où la nécessité de rappeler de temps à autre lesdites règles », a précisé Mme Defaie-Kitema.

Rappelons que le Togo traverse depuis début septembre, une nouvelle crise avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table. Le dialogue a démarré depuis le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Après trois séances (19 février, 23 février et 23 mars), les discussions butent sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. FIN

Chrystelle MENSAH

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