Gaz lacrymogène dans l’Eglise d’Amoutivé/réaction des autorités ecclésiastiques: « Vifs regrets du gouvernement » aux autorités de l’Eglise catholique

Le ministre de l’administration territoriale Pascal Bodjona et son collègue de la sécurité et de la protection civile, le colonel Gnama Latta ont « réitéré à nouveau, les vifs regrets du gouvernement aux autorités de l’Eglise catholique du Togo et à toute la communauté des croyants », suite à des gaz lacrymogène lancés dans l’enceinte de l’Eglise paroissiale Saint Augustin d’Amoutivé, lors des manifestations organisées par le Collectif « Sauvons le Togo ».

Des gaz lacrymogène avaient été lancés dans l’enceinte de cette Eglise par des forces de l’ordre qui pourchassaient des manifestants. Ces gaz avaient également atteint des élèves de cette école, alors qu’ils étaient en pleine composition de fin d’année.

Depuis mercredi dernier, cette Eglise est « fermée jusqu’à nouvel ordre », selon des dispositions pastorales de Denis Amuzu-Dzakpah, Archevêque de Lomé.

« En attendant, les célébrations eucharistiques et les actes liturgiques et paraliturgiques se feront avec toute la dignité requise au foyer Mgr Jean Marie Cessou aménagé à cet effet », selon des dispositions pastorales. Pendant tout ce temps de pénitence et de réparation, les dévotions suivantes auront lieu sur la paroisse : Chemin de croix, Adoration du Saint Sacrement, célébration pénitentielle suivie de confession, litanie du Sacré-Cœur, du Très Précieux Sang, de la Vierge Marie, Chapelet », précisaient dispositions pastorales.

Dans un communiqué conjoint rendu public samedi, M.Bodjona et le Colonel Latta ont exprimé la sympathie et la compassion du gouvernement aux blessés et à toutes les victimes. « Ces incidents regrettables qui sont intervenus dans le feu de l’action, ne remettent nullement en cause, le respect profond que les autorités togolaises dans leur ensemble vouent aux institutions religieuses et aux lieux de culte. Le gouvernement tient à cet égard à rappeler que le peuple togolais est profondément croyant comme le proclame le préambule de notre loi fondamentale », indique le communiqué.

« Il est par conséquent du devoir de tous les citoyens à tous les niveaux de tout mettre en œuvre pour préserver en toute circonstance, l’inviolabilité des lieux de culte sur toute l’étendue du territoire national », ont souligné les deux ministres.

Ils ont réaffirmé la détermination du gouvernement « à prendre les mesures les plus appropriées pour le respect du caractère pacifique des manifestations publiques, afin de prévenir les dérapages susceptibles de porter préjudice à toute personne physique ou morale et en particulier aux institutions religieuses ».

Le Collectif « Sauvons le Togo » avait organisé les 12, 13 et 14 juin, une série de manifestations, dispersées au gaz lacrymogène par des forces de l’ordre. Des heurts entre manifestations et forces de l’ordre ont été également enregistrés dans certains quartiers de Lomé.

Ce Collectif « exige notamment le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ». FIN

Junior AUREL

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