Freiner le mariage forcé au Bénin: La Belgique va y injecter plus de 2 milliards de F.CFA

La Belgique va injecter plus de 2,125 milliards F.CFA pour aider les autorités béninoises à freiner le phénomène des mariages forcés et à l’amélioration la santé des femmes au Bénin.

Les documents ont été signés entre le Royaume de Belgique et le représentant résident de l’Unicef au Bénin et son collègue de l’Unfpa et Mme Adidjatou Mathys (ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales).

Selon Dr. Claudes Kamenga (représentant résident de l’Unicef au Bénin), le mariage forcé détourne les enfants de l’école. C’est un danger pour la santé des enfants, un fléau qui les empêche de maîtriser leur sexualité et les dépossède de leur choix de vie.

« Et l’Unicef, ne ménagera aucun effort dans ce combat aux côtés du gouvernement et ses partenaires », a-t-il martelé.

Koudaogo Ouédraogo (représentant résident de l’Unfpa au Bénin), a de son côté, remercié le Royaume belge pour cet appui.

Quand à Alexander De Croo (Ministre belge de la Coopération et du Développement), il s’est réjouit de cette convention de financement de ces deux projets qui associe le Bénin l’Unicef et l’Unfpa contre les violences faites aux enfants : « éviter aux enfants de subir des violences, c’est ce que nous faisons avec des organisations non gouvernementales et des autorités ».

Mme Adidjatou Mathys a quant à elle, remercié le Royaume de Belgique pour l’appui substantiel qu’il a apporté au Bénin en vue de la mise en œuvre desdits projets.

Selon elle, 40% des filles en Afrique subsaharienne sont mariées durant leur enfance. Et les statistiques révèlent qu’au Bénin, trois filles sur dix sont encore mariées contre leur gré.

« L’enfant constitue la continuité de la famille et la relève de qualité pour assurer le développement durable d’une nation. Et dans son programme d’actions 2016-2021, le gouvernement accorde une place de choix à cette cible, évaluée à plus de 45% de la population globale », a-t-elle précisé.

Notons que cette signature intervient à quelques semaines de la campagne « Tolérance zéro aux violences faites aux enfants », conduite par le gouvernement béninois pour combattre la banalisation des violences et abus sexuels et le mariage des enfants. FIN

De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON

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