Foire de Lomé : « Tout est pratiquement prêt », rassure Kuéku Banka Johnson

Kuéku Banka Johnson, DG du CETEF.

La quinzième édition de la Foire Internationale de Lomé ouvrira ses portes vendredi prochain, jusqu’au 10 décembre. Quelque 1.000 exposants sont attendus à ce grand rendez-vous des affaires.

Dans une interview accordée à l’Agence Savoir News, Kuéku Banka Johnson le Directeur du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), rassure: « Tout est pratiquement prêt. Nous invitons alors les visiteurs à se préparer ».

Savoir News : Est-ce qu’on peut affirmer que tout est fin prêt ?

Kuéku Banka Johnson : Tout est pratiquement prêt. Nous sommes en train de mettre le site au propre pour accueillir les exposants et les visiteurs. Car dans notre tradition, lorsqu’on attend des visiteurs ou des étrangers, on rend la maison belle. Et c’est ce que nous faisons ces derniers jours. Au plan communicationnel, la communication a bien porté, dans la mesure toutes les places sont presque occupées. Nous invitons alors les visiteurs à se préparer.

La plupart de ces exposants sont des nationaux ?

La Foire se déroule au Togo et c’est tout à fait normal qu’on ait plus d’opérateurs économiques du pays. Mais, nous avons aussi enregistré beaucoup d’opérateurs économiques qui viendront d’autres pays. L’ensemble des exposants nous viendront de 13 pays au moins. Le gros contingent viendra du Burkina Faso, le pays d’honneur de cette édition. Au moins 90 entreprises et opérateurs économiques burkinabè seront présents à la Foire de Lomé. Il y a également ceux qui sont habitués à la foire (une quarantaine) et qui ne feront pas partie de ce contingent. Donc, si nous faisons bien le point, nous aurons au moins une centaine d’entreprises et d’opérateurs économiques burkinabè.

D’autres exposants viendront des autres pays de l’Afrique de l’ouest (Ghana, Bénin, Mali, Nigeria, Niger….) et de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo …). Nous aurons également des opérateurs qui viennent de l’Asie et qui sont habitués à la foire : les iraniens, les indiens, les pakistanais. D’autres viendront également de l’Europe : France, Allemagne, Italie…

Cette édition a pour thème : « chaîne de valeur, vecteur de progrès économique ». Pourquoi ce choix ?

L’année dernière, nous avions mis l’accent sur le numérique. Cette année, nous allons nous pencher sur les chaînes de valeur, car c’est un concept qui permet à l’opérateur économique de faire prospérer ses affaires par le biais de la qualité des produits qu’il offre, à un prix concurrentiel. C’est un exercice qui consiste à prendre chaque maillon de la chaîne qui contribue à la mise à la consommation des produits (de la production, jusqu’à la vente). C’est un exercice dynamique qui permet de s’interroger chaque fois sur les éléments intervenant dans la production. Cela permet de déceler les maillons qui créent des problèmes, afin d’apporter la solution appropriée. Ce qui permet d’avoir des produits plus concurrentiels. Et là, c’est au plan microéconomique. Au plan macroéconomique, ce concept permet à l’État de résoudre par exemple certains problèmes liés à la pauvreté. C’est un concept qui ces dernières années, a des effets positifs. Donc, il faudrait qu’on en parle, pour que les opérateurs puissent en bénéficier. Il est donc prévu des conférences, qui seront animées par d’éminents experts.

On ne peut parler de la foire, sans brosser la situation politique, surtout avec la reprise des manifestations de la coalition de l’opposition. Vous êtes inquiets ?

Nous ne sommes pas tellement inquiets, dans la mesure où nous avons vécu une situation du genre, il y a de cela un an. Mais, nous rassurons le public, que des dispositions seront prises pour une bonne sécurisation du site. Il faudrait que le public accepte d’être soumis à des contrôles à l’entrée du site.

Avez-vous un appel à l’endroit des exposants et des visiteurs ?

Aux opérateurs économiques, qu’ils viennent faire leurs stands. Ils ont deux jours francs pour finir leurs stands. Et la foire s’ouvrira le 23 novembre (dans l’après-midi). Qu’ils ne soient pas inquiets, nous avons pris toutes les mesures sécuritaires, pour qu’ils puissent mener leurs activités en toute quiétude.

Aux visiteurs, la foire qu’ils attendent tant est arrivée. Qu’ils se préparent bien pour venir voir la curiosité de nos amis burkinabè, car le Burkina Faso est le pays d’honneur de cette édition. FIN

Propos recueillis par Junior AUREL