Fin du forum sur la couverture maladie de la CIPRES : Des recommandations pertinentes pour booster la couverture sanitaire dans les États membres

Gilbert Bawara (au milieu) à la clôture de la rencontre.

Les participants au 1er forum international sur la couverture maladie issus des pays membres de la Conférence interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), de la France, de l’Allemagne et de l’Union européenne se sont séparés mardi soir à Lomé, après d’intenses travaux qui ont accouché à plusieurs recommandations.

Démarré lundi dans la capitale togolaise, ce forum qui a pour thème : « La problématique de l’observation de la couverture maladie dans les états membres de la CIPRES : enjeux, défis et opportunités », vise à assurer l’effectivité de la mise en place des systèmes de couverture sanitaire dans les 17 États membres de la CIPRES.

A l’issue des travaux, des recommandations pertinentes et de bonne qualité ont été formulées aussi bien à l’endroit des États membres de la CIPRES, que de la CIPRES elle-même pour assurer un système de santé efficace aux populations.

Entre autres, la feuille de route pour l’assurance maladie au niveau des Etats prévoit un lobbying renforcé pour que le budget santé en général et celui de l’assurance maladie en particulier soient beaucoup plus conséquents.

Il faudra aussi susciter la volonté politique des États à améliorer les systèmes de santé déjà existants, à privilégier les modèles mixtes dans la conception des régimes de couverture maladie, à privilégier l’approche progressive dans la mise en place de la couverture maladie universelle.

Les participants au forum ont aussi souhaité que l’organisation d’un tel forum soit à des échéances régulières en engageant un cadre de coopération internationale entre la CIPRES et ses partenaires.

Il est demandé aux États de définir une stratégie permettant de réduire le paiement direct des coûts de soins par les ménages en vue d’une protection financière des populations et faciliter l’accès aux soins de santé tout en développant des stratégies d’adhésion obligatoire à la couverture santé pour le secteur informel.

Il est aussi recommandé la mise en place d’un mécanisme de séparation des pouvoirs, mieux outillés les institutions en charge de l’assurance maladie, la mise en place d’un dispositif de statistique tout en exhortant les États membres à réaliser une étude par rapport à la viabilité de chaque branche de la couverture maladie.

« Je suis convaincu que ces conclusions et recommandations et particulièrement les pistes de solutions aideront les États membres de la CIPRES dans la poursuite d’intensification et le renforcement des efforts d’extension de la couverture maladie en tenant compte des réalités et des contraintes qui s’offrent à chaque pays membre de notre institution », a indiqué Gilbert Bawara (Ministre de tutelle des organismes de prévoyance sociale du Togo).

« Nous constatons que la tâche qui reste à accomplir est immense. Les défis qui nous restent à relever pour atteindre des résultats plus performants sont également immenses, toutefois je suis animé par un sentiment d’optimisme et de confiance sur notre capacité à obtenir des résultats beaucoup plus impressionnants à la satisfaction des populations et des citoyens de notre zone et de nos pays respectifs. Cet optimisme et cette confiance se fondent avant tout sur la volonté des dirigeants des États de la zone CIPRES et sur notre détermination collective à poursuivre de manière solidaire nos efforts pour parvenir à un champ plus vaste de couverture maladie », a-t-il ajouté.

Il faut noter que l’organisation de ce forum s’inscrit dans le cadre de la célébration du 25è anniversaire de la CIPRES et de la 27è session ordinaire du conseil des ministres de la CIPRES qui se tiendra le 8 mars prochain dans la capitale togolaise.

Rappelons que la CIPRES qui a son siège à Lomé, est créée le 21 septembre 1993 à Abidjan (Côte d’Ivoire) conjointement par les Ministères des Finances et ceux en charge de la Prévoyance Sociale.

Elle a pour missions de fixer les règles communes de gestion ; d’instituer un contrôle de la gestion des organismes de prévoyance sociale ; de réaliser des études et élaborer des propositions tendant à l’harmonisation des dispositions législatives et réglementaires applicables aux organismes et aux régimes de prévoyance sociale et faciliter la mise en œuvre, par des actions spécifiques au niveau régional, d’une politique de formation initiale et permanent des cadres et techniciens des organismes de prévoyance sociale dans les États membres. FIN

 

Chrystelle MENSAH

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