Fin ce vendredi à Lomé de l’atelier régional d’évaluation des besoins pour la mise en œuvre des systèmes MNV de la REDD+ : Le Togo s’outille pour l’élaboration du processus

Les experts de cinq pays (Togo, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, République du Congo) ont clôturé ce vendredi à Lomé, un conclave de cinq jours axé sur l’évaluation des besoins pour la mise en œuvre des systèmes de mesures de notification et de vérification (MNV) du processus de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), a constaté une journaliste de Savoir News.

Selon Andres Espejo (spécialiste en méthodologie et financement de la lutte contre la déforestation à la banque mondiale), le système MNV qui veut dire mesures, notifications et vérifications, est un outil très important de la REDD+.

Les mesures sont prises en utilisant des données par satellites et aussi des données sur le terrain. Par la suite, elles sont notifiées à la convention cadre des Nations Unies qui effectue une vérification des données.

« Nous avons organisé cet atelier à Lomé, parce que le Togo est sur le point de lancer le processus sur la mise en place du système de mesure et de notification vérification de la REDD+ qui sert à faire le suivi du changement de couvert forestier et des émissions liées à la dégradation forestière. Nous avons profité de l’occasion pour amener d’autres pays qui ont déjà lancé ce processus il y a quelques temps, à partager leurs expériences pour enrichir ce processus au Togo », a-t-il précisé.

Durant ce conclave, ces experts ont été outillés sur la plateforme REDDcompass et sa fonctionnalité, ainsi que les différents données hébergées par cette plateforme. REDDcompass est un outil de planification des activités liées au système MNV. Elle a donc permis à ces experts, d’élaborer des programmes de travail annuels.

Ce conclave a aussi permis de réaliser des évaluations des différents pays en matière de capacité MNV, à travers un cadre cohérent et identifier les besoins, pour servir d’intrants pour le contrôle de la planification harmonisée du travail entre les partenaires.

« Construire un système de MNV signifie de bien comprendre les exigences et d’établir des dispositifs institutionnels qui définissent les rôles de tous les exécutants et de toutes les parties prenantes dans le pays. Alors que de nombreux pays peuvent réaliser des progrès dans le renforcement de MNV. La construction d’un système complet et fiable au plan international sera difficile, sans échanges d’expériences et la mutualisation des efforts en la matière », a indiqué Adignon Tokoro (directeur de cabinet du ministère de l’environnement et des ressources forestières).

« Le fait de développer un système de MNV pour les activités de la REDD+ permet à un pays de mieux suivre ses priorités et ses objectifs de développement nationaux et régionaux qui serviraient de base pour traiter de la REDD+ et de la lutte contre les changements climatiques. Ces informations permettent à un pays de mieux comprendre, entre autres, sa propre situation, ces capacités nationales existantes et les options disponibles pour lutter contre les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre à l’aide de la REDD+ dans le contexte plus large du développement durable », a-t-il ajouté.

Ce conclave régional a donc permis aux experts MNV de ces cinq pays, d’échanger leurs expériences, d’identifier les besoins de leurs pays respectifs dans le cadre du volet MNV et de définir leur plan de travail et de budget annuel pour résoudre les lacunes identifiées.

Précisons que le projet de soutien de préparation à la REDD+ vise à renforcer la capacité du Togo à concevoir une stratégie nationale REDD+ solide, cohérente, acceptée par tous et basée sur cinq (5) axes stratégiques : (i) une agriculture performante adaptée aux changements climatique et à faible émission de carbone ; (ii) une gestion durable des forêts existantes et un accroissement du patrimoine forestier ; (iii) une maitrise des énergies traditionnelles et un développement des énergies renouvelables ; (iv) l’aménagement du territoire et la réforme foncière ; et (v) une coordination intersectorielle et une bonne gouvernance dans le secteur forestier.

En rappel, le processus REDD+ est une initiative internationale lancée en 2008 pour lutter contre le réchauffement climatique due aux émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, la destruction et la fragmentation des forêts. FIN

Chrystelle MENSAH

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