Face aux « propos pouvant susciter la violence »: La Cédéao et les facilitateurs haussent le ton

Jean-Claude Kassi Brou (président de la Commission de la Cédéao).

La commission de la Cédéao et les facilitateurs dans la crise qui secoue le Togo ont haussé le ton, mettant en garde les protagonistes au sujet des « propos et écrits diffusés pour appeler à des initiatives susceptibles de créer le désordre et de susciter la violence » dans le pays.

« De tels messages sont de nature à compromettre les efforts qui sont en cours pour mettre fin à la situation difficile que connaît le pays, ils accentuent également l’inquiétude de la persistance de la crise suscitée chez les togolais, les amis et les partenaires du Togo. C’est dire qu’ils vont à l’encontre des intérêts fondamentaux du peuple togolais et de la sous-région », souligne un communiqué rendu public par la commission de la Cédéao et les facilitateurs.

Les deux expriment leur « totale désapprobation des propos et écrits susmentionnés ».

« Au demeurant, ceux-ci vont à l’encontre du souci d’apaisement que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a salué chez l’ensemble des acteurs politiques depuis le début de la facilitation entreprise par la Cédéao », souligne le communiqué.

La commission de la Cédéao et les facilitateurs « lancent un appel pressant à toutes les parties prenantes de la crise pour qu’elles s’abstiennent de recourir à la violence et s’inscrivent résolument dans la voie du dialogue et de la concertation pour résoudre leurs différends, de manière à promouvoir la culture de la paix dans leur pays, pour le bien commun ».

Ils « sollicitent en même temps, la collaboration dans ce sens, des responsables des organisations de la société civile et des médias ».

La tension est montée d’un cran ces derniers jours, au lendemain de la publication des listes des parties et candidats indépendants retenus pour les élections législatives du 20 décembre. Les 14 partis politiques de l’opposition ne prendront pas part à ce scrutin, pour n’avoir pas déposé de dossiers de candidatures. Ils dénoncent des « irrégularités » dans l’organisation de ces élections et exigent l’arrêt du processus électoral.

Lundi dernier, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition de l’opposition), a affirmé que ce regroupement fera tout pour « empêcher » la tenue de ces élections.

« Par tous moyens, nous ferons en sorte que les législatives n’aient pas lieu », avait-elle martelé sur radio Victoire Fm, avant d’ajouter : « Nous n’allons pas donner notre bénédiction à la mascarade qui se prépare ».

Quelques jours plus tôt, le ministre de la sécurité, le général Yark Damehame a mis en garde, les fauteurs de troubles et conscientisé la jeunesse.

La coalition a appelé à de nouvelles manifestations les 29 novembre et 1er décembre. Rappelons que la campagne électorale pour ces législatives, doit s’ouvrir le 4 décembre. FIN

Junior AUREL