Entreprenariat et pédagogie appliqués : Des formateurs des centres de formation professionnelle formés à Kpalimé

Des formateurs des centres de formation professionnelle du Togo ont été formé du 4 au 9 décembre à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) lors d’un atelier de Formation en Entrepreneuriat et Pédagogie Appliqués (FEPA).

Cette formation fait suite aux deux formations organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet FEPA, de juillet et de septembre de cette année
La rencontre est organisée par le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle à travers le Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnel (FNAFPP), dans le cadre du Programme d’Appui à la formation technique et professionnel et l’Emploi des Jeunes avec l’appui financier du ministère de la Coopération allemande par le biais de la KFW qui est une Banque allemande.

Ce programme vise à contribuer à l’amélioration des possibilités de formation technique et professionnelle et de revenus dans les pôles régionaux de croissances sélectionnés (Sokodé, Tsévié et Kpalimé).

La présente formation entend renforcer les capacités techniques et professionnelles des formateurs afin de leurs permettre de relayer les acquis en faveur des apprenants des centres de formation entrepreneuriale.

Cette mission doit tenir compte non seulement de transmettre aux formateurs des connaissances nouvelles sur les techniques sur l’entrepreneuriat, mais aussi de prendre en compte les méthodes pour transmettre ce savoir-faire aux apprenants par les enseignants bénéficiaires.
Durant les six jours de formation, les participants ont suivi des communications dont le contenu se résume à un plan d’affaire, selon la facilitatrice Mme Dakin Cynthia.

Ce plan d’affaire selon elle, se présente comme une maison d’entreprise sectionnée en 9 quartiers. Ces différents quartiers dit-elle sont liés. Mme Dakin a précisé que ce soit l’apprenant ou l’enseignant, ou encore un entrepreneur, le fait pour l’un ou l’autre de maitriser ces quartiers, fait de lui un entrepreneur.

Ces quartiers sont, c’est le marché ; le produit ; le processus de fabrication et de mise à disposition des produits sur le marché ; la structure de l’entreprise ; la localisation et les ressources utilisées au niveau de la maison de l’entreprise ; les finances ; la main d’œuvre dont l’entrepreneur a besoin pour mettre à disposition ses produits sur le marché et le savoir-faire dont dispose l’entrepreneur pour que le produit arrive au niveau du consommateur comme il le souhaite. Mme Dakin a ajouté qu’un entrepreneur pour être bon doit savoir ce qu’il lui faut pour réussir et là où il doit le trouver. Il doit dit-elle avoir une vision.

Elle a souligné que la spécificité de cette formation, c’est que la vision de l’entrepreneur ne se limite pas au produit qu’il veut sur le marché, mais plutôt au bien-être général dont il aspire dans sa vie, et l’entreprise c’est l’un des chemins qui lui permettra d’avoir ce bonheur.

Le coordonnateur du projet FEPA, Fongbemi Komi Dodji a exhorté les bénéficiaires à partager les acquis de cette formation avec leurs collègues et avec leurs étudiants, une fois de retour dans leurs différents centres. Il a salué le dynamisme, le courage et la détermination dont les enseignants bénéficiaires de cette formation ont fait preuve durant la formation et souhaité qu’ils s’en servent dans leurs centres. M. Fongbemi Komi Dodji a salué le comportement des étudiants durant la formation et leur a rappelé que la meilleure façon de remercier leurs formateurs, c’est de mettre en application des acquis de la formation.

Pour Mme Koffi Adjovi, juriste d’affaires à la direction de la Formation, de la diffusion des techniques et des organisations professionnelle agricole du ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de l’Hydraulique, cette formation est une approche très intéressante, précisant qu’une chose est de former, un autre est d’être employé. Avec le problème de chômage aujourd’hui, Mme Koffi suggère qu’une fois que ces apprenants auront terminé leur formation et leur plan d’affaires finalisé, cela leur permette de créer leur propre entreprise.

« Et nous l’intérêt que nous poursuivons, c’est de voir des entreprises se former », a-t-elle précisé.

Elle a rassuré les bénéficiaires de cette formation du soutien et l’appui technique du ministère dans la mise en place de leur structure.

Mademoiselle Tchéwafei Léleingda, élève à l’INFA-Tové, s’est réjouie de cette formation qui lui permet d’avoir des compétences en entrepreneuriat et de savoir ce qu’elle fera après sa formation, comment procéder pour y arriver et comment avoir du succès dans sa vision. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE